L'entraîneur du WA Boufarik, Sofiane Boudjella, a tenté d'expliquer comment lui et son équipe essayent de faire face au gel de la compétition à cause du coronavirus Covid-19. – Le ministre de la Jeunesse et des Sports a décrété, dimanche dernier, le gel de toutes les compétitions. En tant que technicien, comment avez-vous accueilli cette décision ? Franchement, je m'attendais à une telle décision. Je trouve que la décision de geler les compétitions est logique, d'autant plus que la pandémie de coronavirus est aujourd'hui à l'échelle mondiale. C'est vrai que dans cette situation, l'entraînement d'une équipe est très difficile, car avec le travail individuel, on ne pourra jamais être à 100% de nos moyens pour attaquer la compétition officielle, mais on doit s'adapter à cette situation exceptionnelle. – La saison est loin d'être terminée pour le WA Boufarik avec l'objectif de l'accession et la coupe d'Algérie. Peut-on savoir de quelle manière vous gérez cette situation ? Pour ce qui du championnat, on peut dire que l'accession est acquise à plus de 80%, sachant que les six premiers accèdent en plus des 2 meilleurs septièmes. En coupe d'Algérie, par contre, c'est une toute autre affaire. Il est possible qu'on se retrouve comme lors de la saison 1989/1990 où l'on a dû disputer les journées restantes du championnat à partir du mois de septembre. Après la confrontation de la formation de Dar El Beïda, on a libéré les joueurs. On a établi un site avec un email et un mot de passe pour les joueurs. Ces derniers peuvent trouver un programme d'entraînement qu'ils pourront suivre à titre individuel. – Tous les joueurs ne peuvent plus s'entraîner ensemble en raison du coronavirus. De quelle manière pourrez-vous veiller au respect du programme de travail ? La situation de notre équipe n'est pas différente de celle des autres clubs. On travaille au jour le jour. C'est peut-être vrai que le football c'est plus le travail tactique, mais ces dernières semaines, on a souvent joué trois matchs par semaine. Aujourd'hui, on doit s'adapter à la nouvelle donne avec des entraînements individuels et le travail de musculation. Ce qui est sûr, c'est que j'ai une totale confiance en mes joueurs, qui sont toujours sérieux et très motivés. – Tout le monde sait que plusieurs cas de coronavirus se sont déclarés dans la localité de Boufarik. Comment avez-vous vécu cette situation ? C'est clair que quand on a appris que la wilaya de Blida a été touchée par le coronavirus, il y a eu de l'angoisse et même de la panique. Il faut savoir qu'en DNA, nous n'avons des médecins que le jour du match. L'équipe n'a pas de moyens. La décision de geler la compétition est salutaire. Les gens doivent savoir que le football n'est qu'un jeu et qu'on aura tout le temps pour revenir à la compétition. Le plus important est que tout le monde prenne soin de sa santé face à ce virus, qui peut être mortel, en suivant à la lettre les consignes émises sur les réseaux sociaux, à la télé, la radio ou dans la presse écrite.