Davantage poussés par la curiosité d'aller prendre le pouls du mouvement vacancier sur la corniche que par l'envie de se rafraîchir en bord de mer-ce qui ne serait que légitime en ces jours d'extrême canicule-nous avons effectué une virée sur la côte ouest de la ville de Jijel. Celle-ci a été une véritable découverte d'une saison estivale qui semble tourner à plein régime. Contrairement à ce qui se chuchote, notamment sur le fléchissement de l'engouement des estivants pour la célèbre corniche, lequel serait lié, cette saison, à la fermeture de la RN43 entre Jijel et Béjaïa et à l'intensification de l'activité du port de Djendjen qui a rendu le trafic routier difficile entre Jijel et Constantine, le mouvement des estivants ne semble nullement connaître une quelconque baisse. Cela dit, la circulation très dense entre la ville du Vieux Rocher et celle de la célèbre corniche est devenue une véritable épreuve des nerfs pour les automobilistes qui doivent prendre leur mal en patience, sachant que pour rallier la mer, ils doivent compter avec une heure de plus que par le passé. Nullement découragés par le rythme infernal de cette circulation, ni même par les travaux en cours pour le dédoublement de la voie express entre El Kennar et El Milia, les mordus de la plage ne cessent d'envahir le littoral jijelien. La côte ouest demeure de loin la plus animée, comparativement aux plages de Beni Belaïd, Sidi Abdelaziz, Lemzaïr et Tassoust, à l'est. Le véritable pouls du rythme estival est à prendre, d'abord, au niveau de la plage du Grand-Phare, là où une nuée de vacanciers apparaît dès qu'on s'approche de cette bande du littoral jijelien au sable fin et rougeâtre. Sur une route encombrée, les gendarmes veillent à la régulation de la circulation sous un soleil de plomb. Plus loin du barrage, celle-ci devient plus fluide sur une corniche de plus en plus animée. Le mouvement des voitures suit le même rythme jusqu'au tunnel de Dar El Oued, un chef-d'œuvre réalisé à proximité des Grottes merveilleuses, au lieudit Dar El Oued. La grotte de Ghar El Bez vous accueille par sa fraîcheur. Suprême bonheur ! En pleine canicule, l'air froid de cette merveille de la nature, à l'intérieur de laquelle la température est maintenue à 16°C, à longueur d'année, est une aubaine pour les estivants. Pour fuir la chaleur suffocante de l'extérieur, la fraîcheur de cette grotte vous est permise contre le paiement de la modique somme de 30 DA pour les adultes, et 15 DA pour les enfants. A quelques centaines de mètres plus loin, la deuxième grotte, la plus merveilleuse avec ses formes que Dame Nature a reproduites, comme celle qui fait penser à un homme en position de prière, ou cet autre portant un sombrero, pour ne citer que ces deux chefs-d'œuvre naturels, est ouverte au public. Ici, la température est également constante et se maintient à 18°C à longueur d'année. Ces grottes demeurent, avec les plages de la corniche, une véritable curiosité pour les estivants. Ces derniers ne se privent d'ailleurs pas de découvrir l'autre attraction touristique de la région, à savoir le parc zoologique de Taza. Avec ses 45 espèces animales, son lac et ses espaces verts, sur une superficie de 24 ha, celui-ci demeure un haut lieu de rencontres pour les visiteurs venus chercher un brin de repos sur la corniche.