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La corniche se réveille
VIREE A L'EST
Publié dans L'Expression le 01 - 09 - 2005

Cette région, pleine de convivialité, de dynamisme et d´hospitalité se redresse tel un géant.
Nous étions allés par les Hauts-Plateaux, en s´arrêtant à certains endroits. Au retour, nous avons préféré changer d´air et de parcours en revenant par la côte, histoire de prolonger le plaisir du voyage, de redécouvrir, notamment pour les enfants, une autre partie de l´Algérie profonde et de boucler la boucle.
Nous n´avons pas eu tort. Un autre film en direct nous attend, et qui nous mène de la ville des Rochers, que nous atteignons tôt le matin, au barrage de Ben Haroun, dont les eaux étaient supposées arroser l´arrière-pays jusqu´aux hautes plaines de Batna et son pont suspendu qui vous laisse rêveur, les gorges de Ghrarem, un coin très pittoresque pour ensuite prolonger l´oued El Kébir, il est vraiment grand, et enfin aboutir à l´essentiel, la corniche de Jijel jusqu´à Béjaïa, sans conteste l´une des plus belles au monde au plan de la nature.
Elle le sera davantage si un jour, elle est entièrement aménagée et prise sérieusement en charge, par exemple par l´ouverture d´un tronçon d´autoroute long d´une centaine de kilomètres pour remplacer l´exiguïté d´aujourd´hui datant d´un siècle. Le moment est venu de réaliser ce projet grandiose et d'éviter la débrouillardise, qui ne peut résoudre les problèmes de communication et de circulation. Lorsqu´on veut, on peut, si l´on veut rendre service à cette région qui nous interpelle pour qu´elle sorte de son isolement et de faire valoir ses attraits touristiques.
Le défi
D´autres pays ont réussi à créer un éden dans le désert, Charm El Cheikh à titre d´exemple, en devenant une kibla des touristes affluant du monde entier. Pensez-y lorsque vous avez déjà l´essentiel. La belle nature, le relief, la mer et le climat. Nous tenons à dire ce mot avec la conviction qu´un jour proche, cette exigence se matérialisera et que le défi sera relevé, au profit des concitoyens d´abord et nos visiteurs ensuite. Elle a tous les atouts pour jouer ce rôle et avoir une autre image que celle dont les groupes terroristes et leurs commanditaires avaient tenté en vain de lui accoler. Oui ! cette région, pleine de convivialité, de dynamisme et d´hospitalité se redresse tel un géant pour retrouver la place qui lui convient, c´est-à-dire charmeuse, ambitieuse et accueillante. Partout où nous descendons, nous constatons le sourire et la joie retrouvée sur les visages. La ville de par son site maritime, était très fréquentée par les Phéniciens, ces hommes de la mer et du négoce. C´est là que les frères Barberousse avaient élu demeure pour reconstituer leur armada par le passé lointain. C´est aussi le lieu d´origine de figures notables qui s´étaient battues pour l´Algérie. Ferhat et Benyahia ne sont pas des moindres. C´est dire que cette ville au passé glorieux ne meurt jamais. Même la nature a repris de son charme. Lors d´une visite en 1999, c´est-à-dire pas lointaine et qui était très osée à l´époque, nous avions été frappés par la crispation qui y régnait. La ville de Jijel était presque ville morte, coupée du monde extérieur. La corniche se fermait à la circulation dès 14 heures. Au axi de service n´acceptait de vous transporter pour tout l´or du monde pour vous conduire à l´autre bout, c´est-à-dire à Béjaïa qui paraissait à des années-lumière pour que vous puissiez continuer votre chemin sur la capitale. C´était pourtant deux années après la signature de l´accord de reddition des éléments de «l´Armée islamique du salut», dirigée par Cheikh Madani Mezrag.
Des groupes terroristes insoumis avaient toutefois tenté de continuer leurs agissements et de brouiller les cartes. Ils étaient constamment sous surveillance et traqués par les services de sécurité jusqu´à ce qu´ils furent vaillamment anéantis ou chassés. De plus, les forêts ou ce qu´il en restait, avaient un air de désolation, en étant ravagées par le feu.
Aujourd´hui, elles se sont toutes reconstituées. La verdure est partout, sur la plaine et sur la montagne. Les gens sont également partout de retour. Tout a un prix pour que la vie reprenne de plus belle. Notre virée n´a duré qu´une journée pleine, par un week-end animé, mais cela vaudra bien la peine d´être revécu et remémoré.
Tout ce que nous avions lu sur cette région et sur l´afflux des vacanciers, cette année plus particulièrement, se vérifiait sur le terrain. Nous roulions normalement en prenant soin d´admirer ce que nous voyions et de s´y arrêter au besoin, pour goûter au charme de la nature, de constater les changements, prendre contact avec les gens et s´y reposer. La côte que nous traversons allègrement, s´étend sur une trentaine de kilomètres, pleine de longues plages aussi belles les unes que les autres, tellement longues qu´elles ne sont pas trop occupées. Bellara et son vieux projet de zone mondaine sont déjà loin derrière. Au fait, l´on rappellera jamais assez pourquoi ce vieux rêve qui a soulevé tant de passions et cultivé tant d´espoirs, est enseveli trop vite, laissant la région qui avait tant besoin d´un tel projet sur sa faim. Seul le nouveau port de Jenjen s´étend majestueusement et lui donne de l´espoir, si les autres infrastructures de base suivent pour la désengorger.
FONTCOLOR="#000099"L'accueil
Ce faisant, ce sont les plages familiales où vous vous baignez à l´aise qui continuent à capter votre attention. Cela n´a rien à voir avec les plages ouest de la capitale par un week-end chaud. Une journée vous fait oublier beaucoup de fatigue et les longs jours de labeur. Cela vous donne l´impression que chacune d´elles vous fait signe pour s´y arrêter et d´aller s´y tremper dans l´eau propre et de s´allonger sur ses sables dorés. Comme c´était encore frais, nous continuons droit sur la ville de Jijel. C´est une courte visite dans son souk avant de goûter aux glaces dans une placette propre et décorée de fleurs.
La qualité de l´accueil et la coquetterie des lieux indiquent que vous êtes dans une ville qui s´était préparée à recevoir ses visiteurs et rendre leur séjour agréable. Nous la quittons rapidement car beaucoup de villes et villages nous attendent sur le chemin: Laâouana, Ziama, la corniche et ses grottes de stalagmites et stalactites, Aokas, Tichy et Béjaïa et tant d´autres baies et plages de rêve.
C´est dans une petite plage près de Laâouana que nous avons préféré marquer une halte d´une heure pour pique- niquer et prendre un moment de détente. Pour y parvenir, vous descendez par un chemin boisé et abrupt. C´est déjà la moitié du charme. Lorsque vous atteignez le rivage, le plaisir est immense.
Les enfants surpris par cet endroit enchanteur n'en demandaient pas tant en se précipitant pour se jeter à l´eau. Seulement il est de courte durée. C´est avec difficulté que nous le quittons. Pour contenter les enfants, je leur promets d´y revenir. Des pages ne suffisent pas à décrire le charme de cet axe et le déferlement des vacanciers, notamment sur le tronçon Aokas-Tichy-Béjaïa par une journée de week-end trop courte pour contenir ce déferlement.
Les réalisations et structures d´accueil sont impressionnantes. Là également, vous constatez que les années de disette et d´abandon sont à mettre aux oubliettes. C´est un géant du tourisme qui renaît de ses cendres. Avec le retour de la paix et à l´heure et l´ère de la réconciliation, des lendemains meilleurs sont attendus. Nous ne quittons pas la capitale des Hammadites sans signaler le geste très civique d´un citoyen qui constatant que nous étions en famille, que nous venions de loin et qu´il faisait déjà tard, alors qu´il avait la priorité, nous laissa nous servir chez un vulcanisateur en vue de reprendre le chemin.
Un geste qui nous a touchés et qui, en vérité, exprime l´hospitalité et l´amabilité des habitants de la région.


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