Les professionnels du secteur de la pêche se sont montrés, hier, satisfaits des résultats et des opportunités du deuxième Salon international de la pêche et de l'aquaculture (SIPA), clôturé hier en présence du ministre du secteur, Smaïl Mimoune. Ouvert le 29 mars écoulé, le salon, placé sous le signe du « partenariat et de l'intégration », a permis aux opérateurs économiques et aux investisseurs attirés par ce secteur d'activité de conclure des accords de partenariat. De la mise sur pied de chantiers navals aux fermes aquacoles, passant par la formation de main-d'œuvre et le transfert du savoir-faire, le SIPA est devenu, durant cinq jours, une Bourse des affaires. Cette impression vient, aussi, des 125 entreprises participantes, représentant 15 nationalités. Quatre protocoles d'accord ont été signés entre des entreprises privées (ou publiques) algériennes et des entreprises spécialisées surtout dans la construction et la réparation des bateaux de pêche et leurs équipements. Espagnols, Cubains, Tunisiens et Egyptiens sont entrés en partenariat avec des Algériens. Mostaganem et Cherchell (Tipasa) bénéficieront, dans ce cadre, de chantiers de construction navale. Le ministère de la Pêche compte, faut-il le préciser, mettre en marche quelque 600 bateaux de pêche d'ici à 2010. De tels objectifs nécessitent de gros moyens. Biskra, de son côté, verra la « naissance » d'une ferme aquacole d'élevage de poissons d'eau douce d'une capacité de 100 t/an. Le ministre de la Pêche a insisté sur l'ouverture d'une dynamique de développement du secteur à moyen et à long termes, exprimant son satisfecit quant au déroulement de cette manifestation. Le président Bouteflika a tenu à être présent à travers son message adressé aux exposants. « Nous avons perdu beaucoup de temps pour s'occuper du secteur de la pêche générateur de richesses. Les politiques précédentes n'avaient pas pris connaissance de l'importance, voire la nécessité d'une politique appropriée et bien réfléchie pour développer les activités d'un tel secteur juteux. Cela avait fait que l'activité de la pêche est restée longtemps marginalisée », a-t-il souligné dans son message, lu par Smaïl Mimoune. Le Président a souligné, en revanche, que depuis 1999 un intérêt particulier a été accordé à ce secteur, notamment avec l'institution du ministère de la Pêche et des Ressources halieutiques. « Décembre 1999 a permis au secteur de renforcer ses capacités et de s'imposer en tant que secteur qui contribue à la croissance économique », a-t-il ajouté, insistant sur l'exploitation raisonnable des richesses de nos eaux.