L'infrastructure, de grande envergure, sera fonctionnelle dès la rentrée d'octobre 2010. L'institut pour l'enseignement professionnel (IEP) émane d'un projet d'un ensemble d'écoles des métiers réparties dans quatre wilayas du pays : Blida, Constantine (nouvelle ville Ali Mendjli), Sétif (El Eulma) et Batna. À l'origine, le projet est destiné aux jeunes en déperdition scolaire, ou à ceux doués pour les travaux manuels, issus des différents paliers d'enseignement. Afin de cibler le plus grand nombre d'entre eux, notamment ceux désireux de se doter d'un diplôme leur permettant une bonne insertion dans le monde du travail, des portes ouvertes, du 26 au 28 du mois en cours, sur l'enseignement professionnel ont été initiées par le ministère de la Formation et de l'Enseignement professionnel, avec le concours de la direction de l'éducation et de l'enseignement professionnel, à la maison de la culture Al Khalifa. L'école en question propose 80 spécialités dans différentes branches d'activité qui concernent aussi bien les jeunes sans niveau d'instruction (issus du palier primaire), que ceux de 4e année moyenne et autres classes du secondaire. Dans une première étape, l'institut dispose d'une capacité d'accueil de 328 places, dont 120 en internat pour les apprenants issus des autres wilayas. L'on table sur un effectif de 1000 élèves au terme de trois ans d'activité. La durée de la formation dépend du niveau de qualification et de la spécialité suivie. Celle-ci peut aller de 18 à 24 mois. Le premier cycle est sanctionné par le diplôme d'enseignement professionnel 1er degré (DEP1), et le deuxième par un DEP2. L'accès au second cycle est ouvert aux candidats admis au DEP1, et les titulaires du DEP2 pourront prétendre au cycle préparant au brevet de technicien supérieur. Chaque institut des wilayas citées est à vocation nationale, dans ce sens où il accueillera des apprenants de tous les coins d'Algérie, sans limites régionales. Ces derniers jouiront également d'une bourse d'études et d'une prise en charge totale par l'Etat pour toute la durée de la formation, théorique et pratique (en milieu professionnel). Selon un cadre du secteur, que nous avons approché, « tout est mis en œuvre pour sensibiliser les jeunes et les inciter à s'investir dans la formation professionnelle qui leur assure l'avenir dans le métier de leur choix ». Toujours selon les responsables de ce secteur, une caravane est en route pour toucher les jeunes des localités enclavées. Un jeune recalé au bac, qui s'est montré très intéressé par l'initiative, nous dira à ce sujet : « Pendant de longues années, les recalés du système scolaire étaient orientés vers la vie active, une formule hypocrite pour nous dire qu'on est renvoyés, mais à présent, nous pouvons apprendre un métier honorable, et j'espère que la délinquance reculera dans notre pays. »