En cette période de constitution des dossiers pour les inscriptions scolaires et universitaires, les services de l'état civil sont submergés. Les citoyens font le pied de grue devant lesdits services avant même l'ouverture des guichets, où l'on dépose le livret de famille le matin pour le récupérer dans l'après midi avec les pièces administratives demandées. À l'intérieur des locaux, c'est le calvaire : exiguïté des lieux, chaleur suffocante, lenteurs bureaucratiques, mauvais accueil, absence d'interlocuteurs, chaînes interminables… À l'antenne principale du chef-lieu de wilaya, où la situation tourne souvent au supplice, la délivrance de l'extrait de naissance donne matière à jaser, et le guichet réservé à la légalisation des documents connaît une affluence exceptionnelle. Même situation au niveau de l'annexe de la cité Draïa Ahmed, où bon nombre de citoyens se disent pénalisés par la lenteur des services. T. Azzedine, un citoyen ayant eu besoin d'un extrait de naissance S12 n'a pu l'avoir à temps à cause d'une procédure des plus bureaucratiques mise en application par les responsables. En effet, les employés doivent d'abord enregistrer les demandes avant de les transférer à la commune-mère, laquelle en délivrera un nombre limité dans un délai minimum de trois jours. A. Zitouni, le chef de service de l'antenne, a une autre vision des choses. Il déclare dans ce sens : « Nous travaillons dans des conditions extrêmement difficiles avec, notamment, un local peu adapté au nombre impressionnant de citoyens, qui déferlent des quatre coins de la ville, sans compter l'effectif restreint des employés et la présence permanente de jeunes délinquants à l'intérieur des bureaux. » Nous avons appris, par ailleurs, que la coordination entre l'antenne et sa tutelle fait souvent défaut, d'où les interminables échauffourées entre citoyens et préposés. À Sédrata, un citoyen qui a fait plus de 700 km par route pour le retrait d'un extrait de naissance de type S12, indispensable à la délivrance de la carte d'identité biométrique, est reparti bredouille, hier, à cause de l'absence d'imprimés que les services concernés n'ont pas eu le réflexe de ramener de Souk Ahras.