Université de Béjaïa : Un laboratoire P2 validé par l'IPA Après avoir accompli toutes les étapes préliminaires au lancement d'un laboratoire de type P2 pour l'analyse du virus Covid-19, la faculté de médecine de l'Université Abderrahmane Mira de Béjaïa a reçu le représentant de l'institut Pasteur d'Alger dans le cadre d'une mission officielle d'accompagnement, de vérification et de validation du laboratoire. A l'issue de sa mission, l'expert de l'institut Pasteur a déclaré que le laboratoire est doté d'un personnel de haut niveau et que la plateforme technologique mise en place répond aux standards universels. En conséquence, le laboratoire de la faculté est légalement prêt et habilité à effectuer des analyses de dépistage du covid-19. Notons par ailleurs qu'un prototype de respirateur artificiel, baptisé «Turet», en tamazight, qui veut dire «poumon» en français, vient d'être mis au point par une équipe d'étudiants et d'enseignants-chercheurs des facultés d'électronique, électrotechnique et génie mécanique de la même l'université. Dans une perspective de valorisation de ce travail, l'université de Béjaïa a été conviée pour une réunion de travail au ministère de l'Industrie, en présence d'industriels et de représentants des ministères de l'Enseignement supérieur et de la Santé. Selon les explications de l'un des membres de l'équipe, la totalité des composants utilisés dans la conception du prototype ont été acquis au niveau local à Béjaïa. Il a précisé que le respirateur est entièrement «autonome» et sa maintenance est «très simple». Concernant le coût de production, il a indiqué que «le prix d'un respirateur tourne autour de 2 millions de dinars, mais peut coûter jusqu'à 10 millions de dinars. Avec ce prototype fabriqué à l'université de Béjaïa, dont la version finale sera lancée prochainement en inox, son coût de revient tournera autour de 150 000 DA». Université Bachir El Ibrahimi (BBA) : 1re conférence nationale en ligne Les participants à la première conférence nationale en ligne sur «Le rôle de l'enseignement électronique dans la continuité de l'enseignement et de la formation en temps de crises» organisée la semaine dernière à l'université Bachir El Ibrahimi de Bordj Bou Arréridj, ont appelé à la «création d'universités virtuelles à l'avenir». Le recteur de cette université, le professeur Abdelhak Boubetra, a indiqué que cette conférence en ligne a pour but «d'amorcer le débat sur l'importance de l'enseignement numérique pour combler tout vide éducatif pouvant naître en temps de crises, comme c'est le cas actuellement, en raison de l'épidémie du nouveau coronavirus». Il a, à cet effet, souligné la nécessité de promouvoir l'enseignement à distance afin de pouvoir anticiper toutes situations pouvant entraver à l'avenir le bon déroulement de l'enseignement traditionnel. Directrice du laboratoire des études économiques au sein de cette même université, Dr Amel Choutri, a axé son intervention sur «les zones industrielles à l'ombre du nouveau rôle de l'université». Elle a affirmé que la création d'universités virtuelles figure parmi les préoccupations majeures de l'université ayant pour objectif de contribuer «à apporter des solutions aux problèmes de la formation et de l'enseignement continus». Dr Rabah Khedim de l'université de Laghouat a estimé que l'épidémie du Covid-19 constitue une opportunité pour lancer l'enseignement électronique dans les universités algériennes, alors que d'autres participants à cette conférence ont partagé leurs expériences du e-Learning dans les universités algériennes et étrangères. Organisée par le département de sciences économiques et de gestion de l'université El Bachir El Ibrahimi, en partenariat avec le laboratoire d'études et de recherches en développement rural, cette première conférence nationale en ligne a enregistré la participation de 18 chercheurs, issus de 11 universités algériennes. Université de Bouira : Projet d'élaboration d'un tissu auto-désinfectant L'université Akli Mohand Oulhadj de Bouira prévoit de lancer une étude au courant de cette semaine pour l'élaboration d'un tissu auto-désinfectant en collaboration avec l'école de Chimie de Rennes (France), et ce, dans le cadre des efforts de lutte contre la pandémie du Covid-19, a annoncé samedi dernier le recteur Lotfi Mouni. Déjà déposé et en attente de financement, «ce projet sera lancé au cours de cette semaine en collaboration avec une équipe provenant de l'école de Chimie de Rennes (France). L'étude portera sur l'élaboration d'un tissu auto-désinfectant pour aider les médecins et les équipes soignantes engagés sur le terrain, afin de se protéger davantage contre ce virus», a expliqué M. Mouni. Selon les détails fournis par le recteur, cette initiative s'inscrit dans le cadre de l'appel à projet lancé le 10 avril dernier par l'Agence universitaire de la francophonie (AUF) visant à soutenir et encourager les initiatives des étudiants et des ingénieurs et des jeunes chercheurs afin de lutter contre la pandémie. «Une fois le tissu auto-désinfectant élaboré et préparé, nous effectuerons des essais dans un laboratoire de virologie à Tizi Ouzou, sous la houlette du professeur Houali Karim», a encore précisé M. Mouni. «Le tissu est destiné à un usage multiple pour produire des bavettes, des blouses et sur-blouses de protection ainsi que des couvertures», a-t-il indiqué.