Les prix du pétrole se maintenaient, hier, au-dessus des paliers de 80 et 81 dollars franchis la veille pour la première fois depuis début mai, profitant d'un fort affaiblissement du dollar. A Londres, le baril de brent de la mer du Nord pour livraison en septembre s'échangeait à 81,52 dollars en milieu de matinée, en hausse de 70 cents par rapport à la clôture de la veille. A New York, le brut léger texan (WTI) pour la même échéance augmentait de 50 cents à 81,84 dollars. Les cours étaient montés lundi à plus de 81 dollars, leur plus haut niveau en près de trois mois, favorisés notamment par une envolée des places boursières après une série d'indicateurs macroéconomiques positifs et surtout encouragés par la glissade de la monnaie américaine. Cet affaiblissement du billet vert sur le marché des changes est de nature à rendre plus attractifs les achats de matières premières libellées en dollars pour les investisseurs munis d'autres devises. « Le franchissement par les prix du brut du seuil de résistance (de 80 dollars) est décisif » et les fait enfin sortir de la fourchette étroite des 70 à 80 dollars dans laquelle ils étaient prisonniers ces dernières semaines, relèvent les analystes, repris par l'APS. « C'est ce que les investisseurs haussiers attendaient pour prouver de manière convaincante que le marché peut grimper (...). Sur le plan technique, les prix ont désormais une base solide pour progresser et renouer avec leur plus haut niveau de 2010 » à plus de 87 dollars, poursuivent-ils. Une « nouvelle impulsion » haussière pourrait être apportée mardi par la publication d'une première indication sur les stocks pétroliers américains par l'Institut américain du pétrole (API), observaient par ailleurs des analystes. Selon les estimations des analystes interrogés par Dow Jones Newswires, les réserves de brut auraient reculé de 200 000 barils lors de la semaine achevée le 30 juillet.