Les cours du pétrole remontaient hier matin profitant d'une nouvelle baisse du dollar, dans un contexte d'incertitudes liées à l'économie américaine. À Londres, le Brent de la mer du Nord (livraison en mai) gagnait 86 cents par rapport à la clôture de jeudi soir, à 103,38 dollars le baril. À New York, le prix du baril de Light Sweet Crude (livraison en mai) valait 104,85, en hausse de 1,05 dollar. Les prix du pétrole profitaient, hier matin, d'une nouvelle glissade du dollar pour reprendre du terrain après avoir perdu un dollar environ la veille. Hier matin, le dollar s'échangeait en baisse face à l'euro, à 1,5714 dollar, contre 1,5682 jeudi soir. En plus de la baisse du dollar, qui stimule les achats de pétrole (vendu en dollars, le pétrole revient moins cher aux investisseurs achetant dans d'autres monnaies), les prix de l'énergie pourraient également être renforcés par le déclin, attendu, de l'emploi aux Etats-Unis. Des analystes pétroliers estiment néanmoins qu'il est possible aussi que les marchés interprètent une forte dégradation de l'emploi américain comme un signe que la récession est bien engagée, auquel cas les prix du pétrole pourraient chuter. Le flou, qui règne actuellement sur les perspectives de demande, se combinant à la présence de nombreux fonds spéculatifs sur le marché, entretient une forte volatilité des cours qui changent fréquemment de direction au cours d'une même séance