Le ministre des Ressources en eau, Abdelmalek Sellal, a signé mercredi dernier des arrêtés portant reconnaissance de la qualité d'eau de source et d'eau minérale au profit de neuf investisseurs nationaux, apprend-on de source sûre. Le ministère des Ressources en eau a, pour rappel, entrepris dès juillet 2004 une opération d'« assainissement du marché des eaux minérales » en procédant à la classification des points de captage, à la vérification et à la définition des eaux minérales naturelles et des eaux de source conformément à leurs caractéristiques et leurs propriétés qui les distinguent des eaux potables destinées à la consommation humaine. Une procédure qui s'est avérée nécessaire pour « réglementer leur exploitation et leur protection », explique-t-on. Un décret exécutif (n°04-196 du 15 juillet 2004) relatif à l'exploitation et à la protection des eaux minérales naturelles et des eaux de source a été promulgué en ce sens. « Dans le cadre de la promotion de l'investissement privé et la valorisation des eaux minérales naturelles et des eaux de source qui ont fait l'objet d'inventaire et de classement par les services compétents du ministère chargé des Ressources en eau et pour permettre les meilleures conditions de transparence, il sera fait recours aux procédures d'adjudication pour l'octroi des concessions d'exploitation des eaux minérales naturelles et des eaux de source », stipule le décret sus-cité. L'exploitation des eaux de source reconnues par le département de M. Sellal et leur mise en bouteille n'interviendront, précise notre source, qu'après la signature des arrêtés de concession « comportant l'approbation du cahier des charges particulier dont les clauses sont fixées par l a commission permanente du ministère des Ressources en eau ». Une procédure qui ne risque pas de prendre beaucoup de temps étant donné que la plupart des postulants ont d'ores et déjà ficelé leur dossier d'investissement et peaufiné leurs plans de financement, nous précise-t-on. Le marché des eaux minérales en Algérie qui constitue un enjeu financier énorme est depuis plusieurs années « régi par des règles opaques en matière d'étiquetage et de qualité ». Une situation qui a longtemps profité à certains exploitants aux dépens des intérêts des consommateurs.