Au moins six personnes, dont deux femmes et un enfant, ont été tuées et 44 blessées hier dans un attentat suicide à la voiture piégée dans l'ouest de l'Irak et trente personnes ont été blessées dans trois autres attentats en Irak, selon des sources médicales et policières. L'attentat meurtrier s'est produit près d'un bureau de poste où des habitants venaient encaisser une aide sociale dans le centre de Ramadi, à 100 km à l'ouest de Baghdad, dans la province d'Al-Anbar, ont précisé ces sources. Par ailleurs, à Saklawiya, à 60 km à l'ouest de Baghdad, huit personnes, dont trois soldats, ont été blessées par un attentat suicide à la voiture piégée contre un point de contrôle de l'armée au milieu d'un marché, selon les services de sécurité. Dans la même province, à Halabsa, à 65 km à l'ouest de Baghdad, six personnes, dont trois policiers, ont été blessées dans un attentat suicide à la voiture piégée contre une patrouille de police, a indiqué une source de sécurité. A Baghdad et Mossoul,16 policiers ont été blessés dans des attentats à la bombe, selon la même source. « Je ne dis pas que la situation sécuritaire s'est détériorée, mais il y a des failles ici et là de temps en temps. En tout cas, les groupes armés ne seront pas capables de faire revenir l'Irak en arrière », a déclaré le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki, lors d'une conférence de presse commune à Erbil avec le président de la région autonome du Kurdistan irakien, Massoud Barzani. Avant 2006, la grande province à majorité sunnite d'Al-Anbar, qui couvre les étendues désertiques de l'ouest du pays, était une des plus importantes places fortes d'Al-Qaîda. C'est dans cette province que ce sont cependant développées les premières milices « Sahwa », formées d'ex-insurgés ralliés à la lutte contre Al-Qaîda et financées dans un premier temps par les Américains, selon une stratégie qui a largement contribué à la baisse globale des violences dans le pays. Al-Anbar demeure néanmoins le théâtre d'attaques meurtrières.