Au moins 64 personnes ont été tuées et plus de 120 autres blessées, hier, en Irak dans une série d'attentats dans le nord du pays et à Bagdad, marquant une nette recrudescence des violences. L'attentat le plus sanglant a eu lieu aux premières heures de la journée à Tikrit, fief du président déchu Saddam Hussein, à 180 km au nord de Bagdad. Trente-et-une personnes, dont un policier, ont péri dans l'explosion d'une voiture devant la gare routière du centre-ville où les voyageurs étaient alors nombreux, selon une source policière. À Hawija, à 50 km à l'ouest de Kirkouk, dans le nord de l'Irak, 30 personnes ont été tuées et 31 autres blessées dans un attentat suicide contre un centre de recrutement de l'armée, selon une source hospitalière de la ville. Un kamikaze portant une ceinture explosive s'est mêlé aux recrues devant le centre avant de se faire exploser, a déclaré le général Tourhane Youssef, chef de la police de Kirkouk, à 50 km à l'est de Hawija. Hawija est connue pour être une place forte de la guérilla. À Bagdad même, 3 personnes sont mortes et 25 autres ont été blessées dans l'explosion de 3 voitures piégées et d'une bombe artisanale. Dans le quartier de Dora, dans le sud de la capitale, une voiture a explosé contre un poste de police faisant 3 morts et 8 blessés alors qu'à Bagdad al-Jadida (Ouest), 2 personnes ont été blessées dans une attaque similaire. Ces attentats sanglants interviennent alors qu'un millier de soldats américains poursuivaient une vaste opération dans une région plus à l'Ouest près de la frontière avec la Syrie, dans la province sunnite d'Al-Anbar, qui a fait, selon l'armée, jusqu'à 100 morts parmi les rebelles. R. I./Agences