Le secrétaire d'Etat chargé de la Communauté algérienne à l'étranger défend la qualité des prestations de services au niveau des différents ports et aéroports du pays. Contrairement au désordre dénoncé par nombre de voyageurs à travers la presse, Halim Benatallah, en poste depuis quelques mois, s'est évertué hier, lors d'une conférence de presse tenue à l'aéroport international d'Alger, à justifier les « faiblesses » du dispositif mis en place spécialement pour la saison estivale afin d'offrir un accueil des plus chaleureux aux voyageurs en général et aux émigrés en particulier. Selon lui, ce qu'a rapporté la presse nationale ces derniers jours n'est qu'affabulation. Il n'a pas hésité, dans la foulée, d'accuser certains titres de presse de manquer d'objectivité. Pour étayer ses propos, M. Benatallah a fait état d'une visite « inopinée » effectuée dimanche au port d'Alger où il dit avoir trouvé la plupart des passagers satisfaits de l'accueil. « J'ai effectué, dimanche, une visite inopinée au port d'Alger pour m'enquérir des prestations en matière d'accueil de la communauté algérienne à l'étranger, après la publication d'articles sur ce sujet dans certains titres de la presse nationale. Les articles en question ne sont pas objectifs, car la plupart des passagers ont exprimé leur satisfaction quant aux facilités mises en place par les autorités portuaires », a-t-il souligné. Tout en minimisant les défaillances constatées et relatées par la presse, M. Benatallah explique que, par exemple, la lenteur des procédures relevées au port d'Alger est due à la « vétusté de cette infrastructure qui remonte au XIXe siècle ». « Afin d'accélérer les procédures policières et douanières aux passagers au niveau du port, il est nécessaire de rénover ses structures d'accueil qui, dans l'état actuel, ne disposent que de trois guichets », a-t-il souligné, estimant que cela est valable pour le reste des gares maritimes qui doivent être, d'après lui, modernisées. « C'est impossible que les procédures soient plus rapides dans l'état actuel des choses », soutient-il. Considérant ainsi que les longues files d'attente sont inévitables, il invite les passagers à s'armer de patience. Interrogé sur certaines pratiques policières et les passe-droits qui pénalisent le commun des voyageurs, M. Benatallah s'est montré évasif, affirmant que cela relève du civisme des voyageurs. Il admet néanmoins que les prestations, que ce soit au niveau des infrastructures aéroportuaires ou des ports, « ne sont toujours pas conformes aux normes internationales ». Ce qui n'a visiblement pas été du goût du président-directeur général de la Société de gestion des services et infrastructures aéroportuaires (SGSIA), Tahar Allache, pour lequel l'aéroport d'Alger est parmi les meilleurs au monde en termes de qualité d'accueil. « Je suis passé par plusieurs aéroports internationaux et je peux vous assurer que l'aéroport d'Alger offre un meilleur accueil que beaucoup d'entre eux », a-t-il insisté. M. Allache a fourni au passage quelques données sur le taux de fréquentation de l'aéroport durant le mois dernier. Selon lui, 200 000 arrivées et 134 000 départs ont été enregistrés depuis juillet.