Photo : S. Zoheïr Par Ali Boukhlef Toute la volonté de Halim Benatallah, secrétaire d'Etat aux affaires étrangères chargé de la communauté nationale à l'étranger, n'a pas suffi pour offrir aux émigrés un bon accueil une fois les frontières nationales franchies. Les retards, la désorganisation et les mauvaises conditions d'accueil sont le lot quotidien de ces Algériens qui préfèrent, malgré tout, venir passer les vacances dans leur pays. En déplacement à El Tarf ce week-end, M. Benatallah a reconnu que les conditions d'accueil ne sont pas bonnes. Il a recommandé, pour cela, «une application stricte, durant cet été, des dispositions visant l'amélioration de l'accueil de notre communauté vivant à l'étranger». Cela a au moins le mérite de la franchise. Car, une fois installé, le secrétaire d'Etat a réactivé la cellule de veille, déjà installée du temps de Ould Abbes. Le travail de cette commission était quasiment saisonnier. M. Benatallah veut qu'elle travaille toute l'année. Cette commission est composée essentiellement des représentants des différents ministères impliqués dans l'accueil des émigrés (Affaires étrangères, Santé, Transports…), ainsi que des entreprises et établissements concernés (Air Algérie, ENMTV, Croissant-Rouge…). Quelques jours après son installation, le secrétaire d'Etat a constaté de visu l'inefficacité des mesures prises. Lors d'un déplacement effectué le 30 juin dernier à l'aéroport international d'Alger, Halim Benatallah a assisté au calvaire des émigrés et relevé les retards, ainsi que le manque d'informations qui étaient au menu des voyageurs. Devant des voyageurs désorientés qui se plaignaient des retards, le secrétaire d'Etat, accompagné du directeur général d'Air Algérie, n'a pu que constater les désagréments. Il a demandé une réunion d'urgence. «Nous sommes en pleine situation saisonnière et il faudra gérer. Le comité de facilitation de l'aéroport international d'Alger va se réunir juste après la visite pour trouver les moyens nécessaires pour un meilleur accueil», avait-il promis. Quelques jours plus tard, en déplacement à Oran, le responsable gouvernemental est allé plus loin en soutenant que les voyageurs «ont le droit de nous demander des excuses». Mais les excuses ne suffiront pas toujours. Car le problème est récurrent depuis plusieurs années déjà. A préciser que près d'un million d'émigrés reviennent au pays chaque été, dont la majorité choisissent le mois de juillet pour voyager. C'est ce qui explique les énormes rushs enregistrés lors de ce mois au niveau de tous les postes frontaliers. Le mois d'août, lui, connaît le mouvement inverse avec le retour massif des Algériens dans leur pays de résidence.