Lorsque l'enseignant d'une université est en face des apprenants pendant le cours, on dit formation en présentiel. Lorsque il est éloigné, on dira formation à distance via des outils synchrones (chat, visio-conférence…) ou bien asynchrones (forum, courrier électronique...). Les cours en ligne sont devenus une réalité dans toutes les universités du monde. Chez nous, il s'agit encore d'actions isolées entreprises par des professeurs volontaires, convaincus ou impliqués dans des recherches. L'utilisation des nouvelles technologies (TIC) pour améliorer la qualité de l'apprentissage, facilite l'accès aux ressources de l'internet par exemple, ainsi que les échanges et la collaboration professeurs/étudiants et étudiants/étudiants. al'université de Blida, les professeurs qui mettent leurs cours en ligne ne sont hélas, pas très nombreux, pourtant cet apprentissage est devenu un moyen pédagogique et technologique qui concerne toutes sortes de formations, l'enseignement supérieur, la formation dans les entreprises, les écoles privées… Les défenseurs de ce genre de formation espèrent qu'il sera généralisé à partir de la prochaine rentrée universitaire. « Nous alternons des cours en classe et des sessions à distance en ligne. Les apprenants, qui ont besoin de travailler davantage, adoptent ce type de cours, via le site de l'université Saâd Dahlab de Blida. A partir de chez eux ou d'un cybercafé, ils réalisent des activités d'apprentissage complémentaires à celles qu'ils réalisent avec le groupe classe. Un apprenant autonome peut organiser son apprentissage. Il apprend à son rythme, en des lieux et temps qui ne sont pas imposés par l'enseignant. », nous précise M. Sahraoui de la faculté des lettres, qui met une partie de son cours en ligne. Les étudiants de langues, qui éprouvent des difficultés d'apprentissage particulières, trouvent que ce mode est très intéressant. « Il suffit de se connecter au site pour suivre son cours aux heures, espaces et cadence qu'on désire ; sans déplacement et sans aucun frais. Les cours en ligne exigent que les étudiants soient responsables de leur apprentissage par la gestion de leurs savoir-faire personnels. Les ressources sont disponibles et facilement accessibles », reconnaissent les étudiants branchés. Les universités algériennes et celle de Blida proposent aux professeurs de toutes les spécialités, des formations sur les technologies de l'information et de la communication, animées par leurs collègues spécialisés. Un appel est d'ailleurs lancé, sur le site internet de cette université, aux enseignants désireux de se former dans les nouveaux outils de communication, afin qu'ils puissent mettre leurs cours sous formats de pages web. « Je pense que la majorité des enseignants a évalué les potentialités des technologies éducatives ; il est exceptionnel de remarquer un professeur qui n'utilise pas l'internet par exemple, quotidiennement, pour actualiser ses cours. Les salles d'informatique réservées aux enseignants et aux étudiants affichent continuellement complets durant l'année universitaire. A ce rythme et devant cet enthousiasme, je pense qu'il y aura de plus en plus de cours en ligne sur les sites universitaires », nous prédit M. Sahraoui. Les futurs étudiants bénéficieront-ils de ces nouvelles technologies qui sont au service de la pédagogie ? La prochaine année universitaire nous le dira.