La commune de Chemini a connu ces derniers jours des départs de feu ravageurs. En effet, une dizaine d'hectares de forêts, broussaille, maquis, oliviers et arbres fruitiers ont été réduits en cendres en si peu de temps par les flammes. C'est la partie ouest de la commune qui a été la plus touchée par les brasiers. Les bourgs ayant été la cible des incendies sont, entre autres, Taghrast, Imaâliouen, Djenane et Sidi-Yahia. Les éléments de la protection civile ont dû batailler d'arrache-pied contre l'embrasement des champs. Le pire a été éludé grâce au salut des populations locales qui n'ont pas lésiné sur les efforts pour assister les soldats du feu dans leur besogne en empêchant les flammes d'atteindre les foyers. Dame nature a payé un lourd tribut aux fournaises, et dont les oliviers sont les plus touchés. Reconnus pour l'exploitation massive de l'oléacée, les propriétaires des champs ont vu réduire à néant tout un héritage de leurs ancêtres. « J'ai assisté avec impuissance à l'embrasement d'une soixantaine d'oliviers que j'entretenais avec passion et patience. Le fruit d'un dur labeur est annihilé en quelques heures, dont les flammes n'ont fait qu'une bouchée », se lamente un sinistré en retenant à peine ses larmes. À noter qu'en Kabylie, l'olivier est plus qu'un arbre, c'est un symbole de fierté et de richesse. La commune de Chemini n'est pas épargnée par les feux de forêt. Chaque année, plusieurs hectares partent en fumée mettant en péril tout le patrimoine forestier de la région tout en réduisant le rendement en huile d'olive, qui d'année en année voit sa production s'amoindrir. La vigilance reste de mise sachant que le manque de désherbage favorise davantage les départs de feu en cette saison de grande chaleur.