Après le feu vert de la Cosob, Alliance-Assurances sera la première entreprise privée à être cotée en Bourse. Quel est votre objectif ? Notre objectif, d'abord, est de lever des fonds pour financer notre croissance. Ensuite, s'inscrire dans le cadre des encouragements du gouvernement en direction des opérateurs pour entrer dans la Bourse d'Alger, et ce, par le biais de la promulgation de certains textes et d'autres qui le seront bientôt. Et enfin, nous avons plusieurs possibilités d'augmenter notre capital social pour nous conformer à la nouvelle réglementation, notamment l'introduction d'un investisseur international. Sauf que nous avons préféré avoir recours à la Bourse pour contribuer à la renaissance du marché financier algérien et, pourquoi pas, ouvrir le chemin à d'autres compagnies. Avec seulement deux titres cotés en Bourse, à savoir Saidal et El Aurassi, le marché boursier demeure embryonnaire. Dans ce cas, peut-on comprendre que votre démarche est beaucoup plus symbolique ? Je vous l'accorde. Nous voulons montrer le chemin aux opérateurs privés parce qu'une bourse sans la présence du privé ne survivra pas. Les entreprises algériennes ont le devoir de faire tout ce qu'elles peuvent pour pouvoir disposer d'une bourse digne de ce nom, comme cela est le cas chez nos voisins tunisiens et marocains. Donc, il y a beaucoup de symbolisme dans cette démarche. Mais nous voulons également nous inscrire à l'esprit de la loi de finances 2009, laquelle exonère la plus-value sur les opérations boursières pendant une période de 5 ans. C'est un avantage indéniable pour les investisseurs. En recourant à la Bourse d'Alger, Alliance-Assurances n'a-t-elle pas les moyens nécessaires pour augmenter son capital social ? Non, pas du tout ! Le problème ne se pose pas en ces termes. Les délais impartis à l'augmentation du capital étaient trop courts et nous l'avons dit par le passé. Alliance-Assurances a non seulement les capacités d'augmenter son capital, mais elle est très sollicitée par le marché international pour l'augmentation rapide de son capital. Il y a eu cette opportunité et nous avons jugé qu'il est nécessaire de partager la création de richesses et de valeurs avec nos assurés et l'ensemble des investisseurs potentiels. C'est une solution universelle qui s'offre dans toutes les compagnies qui veulent se développer sur leur marché. Et nous avons jugé qu'il est nécessaire d'opter pour ce choix. Ce n'est pas une question de capacités parce que toutes les solutions, y compris la levée de fonds au niveau bancaire, étaient offertes à nous, mais nous avons choisi ce mécanisme en toute conscience. Avec 4% des parts de marché du secteur des assurances en Algérie, avez-vous d'autres nouveaux produits pour faire face à la concurrence, particulièrement avec l'arrivée de la Macif ? Alliance-Assurances est la seconde compagnie privée fin 2009 et 10e sur le marché en termes de positionnement. Elle a toujours été à la pointe de l'innovation. Par rapport à l'augmentation prochaine du capital, nous avons trois projets que nous devons lancer incessamment. Le premier concerne l'arrivée, début 2011, d'un investisseur international pour créer une assurance de personne et assurance vie. Les autres projets sont liés à la promotion immobilière et le capital investissement que nous sommes en train de soumettre aux autorités pour approbation, avant le lancement officiel. Nous préparons par ailleurs beaucoup de packages dans le cadre de l'une de nos offres commerciales. Les équipes sont à pied d'œuvre. Nous espérons faire de nouvelles offres à notre clientèle dans le cadre de la concurrence vers fin 2010 et au plus tard en 2011.