Le transport en direction de la cité Zouaghi, en y incluant bien sûr celle des 1100 logements, est devenu un vrai casse-tête depuis quelque temps. L'avènement du mois sacré ne fait qu'aggraver le problème. C'est surtout le secteur privé, avec un ou deux bus, qui dessert régulièrement cette ligne. Concernant l'ETC, d'aucuns n'y comprennent goutte. Ni régularité, ni ordre n'y sont observés. Vous pouvez voir arriver deux bus en même temps, comme vous pouvez être condamné à faire le pied de grue plus d'une heure. Emprunter l'itinéraire menant à Aïn El Bey est déjà un calvaire en soi, surtout durant les heures de pointe. En effet, un bouchon monstre ne manque pas de se former en montant, à proximité du chantier du tramway, où les engins ont abîmé un tronçon de route, lequel s'est complètement affaissé. C'est quasiment dans un trou béant que les véhicules doivent rouler avec d'infinies précautions. Cela peut facilement durer plus de 45 minutes. Certains automobilistes, las d'attendre, bifurquent vers la route de Massinissa, et n'hésitent pas à se taper une dizaine de kilomètres supplémentaires en ralliant les abords de Aïn Smara, pour rejoindre la cité Zouaghi. De plus, c'est dans cette cité seulement que les taxis travaillent exclusivement à la course, c'est-à-dire qu'il faut, chaque fois, débourser 200 DA pour se faire conduire au centre-ville. Pourtant, c'est une cité populaire, et ses habitants ne sont pas « huppés », comme certains chauffeurs de taxi se le figurent. Rouler donc vers Aïn El Bey n'est plus de tout repos, sans compter le nombre effarant d'accidents graves que celle-ci a enregistré ces deux dernières années.