Les automobilistes ayant eu à emprunter le CW151 desservant la commune de Timezrit vers les Issers auront certainement rencontré sur leur passage des mules portant des jerricans, de petits enfants et de femmes munis de supports d'eau allant ou revenant d'une source d'eau. L'image peut paraître ordinaire pour un vacancier, mais ceux qui connaissent la région savent pertinemment le prix et les lourdes souffrances qu'endurent ceux qui y habitent pour s'alimenter en eau potable. Des souffrances qui sont durement ressenties en cette période de grandes chaleurs où le besoin en eau devient de plus en plus accru. La pénurie n'épargne aucun village. Les habitants de Chlouth, Djerrah, Ouled Ben Tafat, Azzouza, Aït Saïd (Chaâbet El Ameur), Djerrah, Aït Messaoud, Toursal, Aït Dahmane, Aït Sidi Amara et les localités de la périphérie du chef-lieu de Timezrit indiquent que leurs robinets sont à sec depuis plus d'un mois. De leur côté, les services chargés de la gestion du précieux liquide–APC de Timezrit et ADE des Issers- notent que cette région est alimentée à raison de deux fois par semaine. Mais le nombre de personnes qui courent dans tous les sens pour ramener de quoi se laver et étancher leur soif laisse penser que l'eau aurait cessé de couler définitivement dans les conduites approvisionnant les villageois. Un véritable problème qui remonte à plus de 10 ans et auquel aucune autorité n'a daigné trouver de solutions. Les habitants ont manifesté leur colère devant le siège de l'APC et de la daïra à maintes reprises. Plusieurs réunions avaient été organisées entre les différents services au niveau de la daïra des Issers et à l'issue desquelles il a été décidé de solutionner définitivement le problème. En vain. Cet été les responsables semblent avoir trouvé un argument de taille qui justifie leur inertie, expliquant la pénurie par la multiplication du piquage illicite au niveau du village de Timezgida.