Pendant que des familles chélifiennes s'offrent la possibilité de partir en bord de mer, d'autres restent confinées dans leurs habitations sous une température suffocante. Le seul lieu en plein air pouvant les accueillir pendant les chaudes soirées de l'été reste, malheureusement, fermé depuis des mois et ce, bien avant la pandémie de coronavirus. Il s'agit du parc de loisirs de Haï Nasr dans la banlieue sud de la ville, qui a été réalisé par le ministère de l'environnement sur une superficie de 30 ha. Cependant, les responsables concernés peinent à lui trouver un modèle de gestion adéquat et adapté à son activité et les prestations qu'il est censé offrir au public dans une région particulièrement chaude en été et totalement dépourvue de ce type d'infrastructure. Il a été d'abord concédé à un exploitant privé avant que le contrat ne soit résilié entre ce dernier et l'APC de Chlef qui gérait ce parc de loisirs. Celui-ci s'est vu ensuite retirer à la municipalité et confié à l'établissement de gestion du centre d'enfouissement technique des déchets de Meknassa. Un transfert qui allait malheureusement coïncidé avec la situation sanitaire particulière liée au coronavirus. Aujourd'hui, il est normalement concerné par la réouverture de ces lieux de loisirs décidée par le gouvernement depuis samedi 15 août 2020, mais pourra-t-il être mis en service en l'absence de l'aquaparc, du parc d'attraction et d'autres structures d'accompagnement ? Pas sûr ! La question de son exploitation reste donc posée. Pour la population locale, il est inconcevable qu'un projet, qui a coûté plus de 40 milliards de centimes, reste longtemps fermé au public et sans les équipements de loisirs et de distraction nécessaires. «L'Etat doit se pencher sur cette situation pénalisante pour les citoyens en trouvant rapidement le moyen de mettre en activité cette infrastructure dans les conditions requises, comme cela a été fait pour les autres parcs du genre réalisés au niveau national», soulignent des habitants de la région.