Chaud l'été. L'oisiveté vient se greffer du matin au soir à l'ornière des scolarisés en vacances, et des jeunes. Le malaise est cousu de fil blanc dans l'Algérie profonde et aux portes de l'oasis à cause de l'absence flagrante d'infrastructures de distraction. Chaud l'été. L'oisiveté vient se greffer du matin au soir à l'ornière des scolarisés en vacances, et des jeunes. Le malaise est cousu de fil blanc dans l'Algérie profonde et aux portes de l'oasis à cause de l'absence flagrante d'infrastructures de distraction. Les citoyens, désespérément, croisent les doigts espérant la rénovation d'une ancienne piscine ou la construction de nouveaux bassins. Une virée en mer à l'initiative des associations caritatives demeure un vœu pour les juvéniles désavantagés. «Ça nous revient trop cher de se déplacer vers les villes limitrophes pour faire profiter nos enfants de moments de plage ou de piscine», confie un père de famille. «Batna dispose d'un parc aquatique qui nous permet certes de souffler, mais cela reste inabordable pour les personnes au budget assez réduit. Pour trois enfants accompagnés, la facture frôle les 10 000 DA de frais d'accès pour une seule journée», ajoutera-t-il. Devenues inabordables, les vacances doivent faire l'objet d'une attention particulière, pour la joie des bambins issus des milieux défavorisés, de la part de mécènes propriétaires de mini complexes aquatiques. De l'avis de quelques observateurs, le privé devra y mettre du sien (pas une obligation) afin de concourir à l'action de l'Etat en direction de cette catégorie de la population. Un retour d'ascenseur aux collectivités par-dessus tout -aux enfants - ne lèserait pas beaucoup la tirelire. L'organisation de simples balades, ou la réduction des tarifs appliqués à l'entrée des piscines et parcs, allègerait un tant soit peu la facture des ménages. La notion de solidarité doit prendre tout son sens pour enraciner des moments de joies dans les cœurs d'enfants vivants dans l'oisiveté manifeste en période estival dans les localités dépourvues en moyens de distractions et de loisirs. Souvent, l'envie forte de nager génère parfois des situations dramatiques. Elle pousse les mineurs et adolescents, inconscients, à la recherche du moindre débit d'eau pour se rafraîchir. Tout semble autorisé. Le danger pèse : le nombre de noyades enregistrées pendant ces dans les lacs, étangs, et barrages dans les zones trop excentrées du littoral, confirme le désert en matière d'infrastructures dans les villes de l'intérieur. Le démarrage du «plan bleu» à travers les wilayas introduit par la direction de la jeunesse et des sports en collaboration avec les comités de quartiers et ligues permet une évasion éphémère. D'autres alternatives s'imposent auxquelles prennent part des mécènes. Les restrictions budgétaires et la limitation du nombre de camps de vacances sont un écueil pour la catégorie des ménages vulnérables. Un véritable casse-tête pour les chefs de famille étant donné la difficile équation d'arracher un petit séjour au bord de la plage. «C'est inabordable», avouent des citoyens. «Constantine n'offre aucune alternative appropriée pour ces habitants. Les bassins disponibles ne répondent pas à la forte demande. Les projets de réalisation de parcs aquatiques battent de l'aile en dépit des “causeries'' dans les deux assemblées APC et APW», souligne un habitant. «Chaque fois on entend parler de l'ouverture de telle structure à l'ouest et à l'est du pays», appuiera-t-il. En effet la capitale de l'est suffoque faute d'aires de loisirs. Malgré l'aisance financière de la dernière décennie, Constantine n'a pas su conforter son tissu lié aux infrastructures de détente. La gouvernance aléatoire et le replâtrage sommaire constituent le talon d'Achille dans les domaines réservés à la jeunesse. Des actions solidaires seraient souhaitables. Un aquaparc à Constantine, ou dans les wilayas de l'intérieur, demeure un projet en l'air. L'enfant continue de brasser ses rêves. N. H.