Parce qu'une zone de libre-échange c'est avant tout une ouverture des frontières, l'enjeu pour la Zone africaine de libre-échange est de faire de cette ouverture une sécurité en ces temps de pandémie. Les pays africains sont-ils prêts techniquement à s'engager dans cette zone de libre-échange d'ici son lancement, le 1er janvier 2021 ? Certains pays y travaillent en tout cas. Qu'il s'agisse de marchandises ou de personnes, la mise en place d'une zone de libre-échange suppose la liberté de circulation. L'assouplissement des restrictions de voyage est vital pour le succès de la Zlecaf, zone de libre-échange du continent africain, estime l'Union africaine (UA). «La réouverture des points d'entrée et de sortie qui ont été temporairement fermés pour atténuer la propagation de la Covid-19 est nécessaire», affirme l'UA, qui aspire à une réouverture au moins un mois avant l'entrée en vigueur de l'accord commercial. Ce dernier a déjà souffert de la crise du coronavirus, qui a retardé sa mise en application reportée au 1er janvier 2021 pour couvrir un marché de plus de 55 pays, avec 1,2 milliard de personnes et un PIB combiné de 3000 milliards de dollars. Le défi sanitaire demeure encore un point sur lequel les pays africains doivent s'entendre pour le surmonter et arriver à une réouverture sécurisée et sereine. Pour ce faire, deux organismes publics africains font la promotion d'une nouvelle technologie visant à relier les centres de test Covid-19 du continent et arriver à faciliter la réouverture des frontières et donc reprendre les voyages dans le continent. «L'Union africaine et les Centres africains pour le contrôle et la prévention des maladies encouragent les Etats membres à intégrer la plateforme mobile PanaBios permettant de centraliser les résultats des installations à travers le continent», rapporte Bloomberg. Cette technologie n'est utilisée pour le moment qu'au Ghana qui va bientôt partager les «enseignements tirés de l'adoption de l'application et de son utilisation avec le CDC africain», indique le ministre de la Communication du Ghana, Ursula Owusu-Ekuful. Le Ghana a, pour rappel, repris les vols internationaux mardi dernier et exige un test avant l'arrivée des passagers et à leur entrée sur le territoire ghanéen. Mais la majorité des Etats africains maintiennent la fermeture des frontières depuis le début de la pandémie. PanaBios, qui est une invention d'une start-up kenyane, Koldchain, vise à éliminer la nécessité pour les voyageurs de passer des tests répétés tant qu'ils viennent d'un pays ayant adhéré à la plateforme. En attendant la généralisation de cette application en Afrique, les préparatifs de l'entrée en vigueur de la Zlecaf vont bon train.