Outre les conditions météorologiques et les intempéries désignées au début de l'incident comme la cause principale derrière des fuites constatées au niveau de l'oléoduc OK1 à El Oued, le groupe Sonatrach a décidé d'ouvrir une enquête afin de déterminer si d'autres raisons sont à prendre en compte. Dans un nouveau communiqué rendu public hier, le groupe Sonatrach souligne qu'à l'issue de la visite effectuée par son PDG sur les lieux de l'incident dans la région d'El Baadj, plusieurs mesures et décisions ont été prises pour remédier aux dégâts dus à la fuite de pétrole. Ces mesures consistent d'abord en l'ouverture d'«une enquête complémentaire pour déterminer d'autres raisons derrière cet incident et dépêcher une équipe multidisciplinaire pour établir un diagnostic global tout le long de l'oued afin d'évaluer l'ampleur des dégâts potentiels sur l'environnement». Le communiqué de Sonatrach indique que l'ensemble des moyens et filiales du groupe ont été mobilisés pour «l'absorption des eaux polluées le long de l'oued» ainsi que pour «le traitement de toutes les flaques d'eau contaminées et le terrassement de certains tronçons qui feront l'objet de traitement par des unités spécialisées de l'entreprise». Sonatrach prendra également en charge un contrôle périodique de la qualité des eaux souterraines tout au long de l'année, et ce, à travers son propre matériel et en mobilisant ses laboratoires afin de mener à bien cette mission. «La société procédera au forage de puits d'appréciation dans la région où s'est produit l'accident... L'ensemble des moyens ont été mobilisés pour pallier les séquelles de cet incident et la situation est totalement sous contrôle», rassure la compagnie nationale. Pour rappel, deux fuites de pétrole ont eu lieu au niveau du pipeline OK1 dans la région d'El Baadj, à El Oued, reliant le bassin Hamra à Hassi Messaoud à Skikda. Un premier communiqué de Sonatrach affirmait que des équipes techniques spécialisées avaient procédé, dès les premières heures, à une opération d'absorption de la quantité de pétrole déversée. Des travaux d'entretien ont également été effectués au niveau de la partie endommagée par les inondations survenues dans la région. Le premier communiqué de la compagnie avait désigné les intempéries comme origine des fuites. La première fuite a concerné la sortie de la station de pompage SP2 à Djaamaa, située dans la commune d'El Oued, au point kilométrique 190+200, contrôlée par les équipes de maintenance de Sonatrach, qui y effectuent des travaux d'entretien. La deuxième fuite a, quant à elle, été constatée au niveau du point PK 263 dans la région d'El Baadj, à El M'ghreir. Selon le communiqué de la compagnie pétrolière, les deux points kilométriques ont été isolés et toutes les mesures nécessaires ont été mises en place pour contrôler la situation, dont l'arrêt provisoire du pompage via cet oléoduc. Sonatrach assure aussi dans son communiqué que tout a été mis en œuvre pour assurer la sécurité des personnes et des installations, ainsi que la préservation de l'environnement.