Les carrières d'agrégats implantées à l'intérieur du parc national de Gouraya sont de véritables chancres que l'on a du mal à extirper. La montagne calcaire « subit les contrecoups des déflagrations : effarouchement d'espèces animales, donc dépeuplement, tarissement des puits et des sources, manque d'eau pour abreuvement des animaux sauvages, action néfaste sur la flore, notamment un colmatage des stigmates de respiration des plantes », dresse comme constat M. Mahmoudi, premier responsable du parc. L'écoulement sur le plan d'eau « de résidus de manganèse supérieur aux normes admises à partir de l'incinération d'ordures à Adrar Oufarnou » est une autre aberration que dénonce le staff du PNG. Une réserve naturelle qui est pourtant en train d'arracher un statut universel. Dans sa session tenue en octobre dernier, l'Unesco l'a consacrée réserve de biosphère parmi 19 sites nouvellement classés dans 13 pays dans le cadre du programme MAB, l'homme et la biosphère. Le patrimoine mondial protégé passe alors à 459 sites situés dans 99 pays.