Plus de 170 prisonniers de guerre ont été libérés hier au deuxième jour d'un vaste échange entre le mouvement Ansarullah (houthi) et le gouvernement au Yémen, dans le cadre d'un accord parrainé par l'ONU, selon le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), qui organise l'opération. Un avion partant d'Aden (sud) est arrivé à Sanaa, la capitale du pays aux mains des Houthis depuis 2014, avec à son bord 101 anciens prisonniers. Un autre avion transportant 76 ex-détenus de Sanaa a atterri à Aden, a indiqué sur Twitter le CICR. Cet échange de prisonniers est «le plus vaste depuis le début du conflit» avec un total de 1081 prisonniers qui doivent être libérés selon l'accord, a souligné le CICR. Cette opération est perçue comme un premier signe de progrès dans le processus de paix pour mettre fin à six ans de conflit sanglant. L'échange a commencé jeudi, avec la libération de plus de 700 détenus, à bord de vols qui ont atterri à Sanaa, dans la ville de Seyoun (sud-est) contrôlée par le gouvernement et dans la capitale saoudienne Riyad, a précisé le CICR. Lors de négociations de paix en Suède en 2018, le gouvernement et les Houthis étaient tombés d'accord pour échanger 15 000 détenus au total. Depuis, des échanges de prisonniers entre les deux parties ont eu lieu de manière sporadique. Mais la libération de plus de 1000 loyalistes et d'insurgés représente le premier échange à grande échelle depuis le début de la guerre, qui a fait des dizaines de milliers de morts, essentiellement des civils, selon des ONG. Pour l'ONU, il s'agit de la pire crise humanitaire au monde. Advertisements