Les parties en conflit au Yémen sont parvenues à un accord sur « la libération inconditionnelle des enfants faits prisonniers dans les deux camps, a annoncé, hier, le médiateur de l'ONU, Ismaïl Ould Cheikh Ahmed. L'accord, s'il est mis à exécution, serait le premier résultat concret des pourparlers de paix entamés le 21 avril à Koweït-City entre le gouvernement yéménite et les rebelles d'Ansarullah dits Houthis. Le responsable onusien avait, par contre, tenté en vain, ces derniers jours, de donner suite à un accord de principe prévoyant la libération avant le ramadhan de la moitié des prisonniers détenus par les deux camps. La Coalition arabe avait contesté, dimanche dernier, un récent rapport de l'ONU, l'inscrivant sur une liste noire des parties violant les droits des enfants. Dans son rapport annuel sur le sort des enfants victimes de conflits armés en 2015 dans 14 pays, l'ONU a relevé que la coalition était responsable à 60% du bilan de 785 enfants tués et de 1.168 mineurs blessés. Cette coalition conduite par l'Arabie saoudite mène, depuis mars 2015, des raids aériens soutenant les forces progouvernementales contre les rebelles houthis et leurs alliés, les partisans de l'ancien président déchu, Ali Abdallah Saleh. Le conflit a fait plus de 6.400 morts, selon l'ONU. Accrochage à l'aéroport d'Aden Après quatorze mois de guerre, les forces gouvernementales peinent à sécuriser les provinces du sud, y compris Aden déclarée « capitale provisoire », après l'occupation par les rebelles houthis de la capitale, Sanaa, en septembre 2014. Les forces gouvernementales mènent, en plus, une campagne contre les organisations terroristes Daech et Al-Qaïda, qui ont revendiqué, ces derniers mois, de nombreux attentats dans cette région du pays. La dernière attaque s'est produite hier, premier jour du ramadhan, devant l'entrée de l'aéroport international d'Aden. Une vingtaine d'hommes armés, affiliés à Daech, ont tenté de forcer l'entrée de l'aéroport pour réclamer la libération d'un terroriste « occidental », arrêté fin mai dans la ville, selon une source des services de sécurité. Ils ont été repoussés après un échange de tirs qui a duré près d'une heure et demie. Un civil a été tué par une balle perdue. Selon la même source, le chef du groupe armé s'est présenté comme un proche parent du terroriste occidental.