Les parties en conflit au Yémen ont entamé hier des discussions en Suisse en vue de parvenir, sous l'égide de l'ONU, à un accord sur la libération de plus de 1 400 prisonniers, a annoncé l'Organistaion des Nations unies. Appuyé par une coalition militaire emmenée par l'Arabie saoudite depuis 2015, le gouvernement et le mouvement "Anssarulah" (Houthis) ont accepté d'échanger en tout 15 000 détenus dans le cadre d'un accord conclu en 2018 en Suède, également sous les auspices de l'ONU, pour aider à mettre un terme au conflit au Yémen. "La réunion du comité sur les prisonniers a commencé" en Suisse, a déclaré sur Twitter l'envoyé spécial de l'ONU, Martin Griffiths, sans préciser le lieu exact de la rencontre coparrainée par le Comité de la Croix-Rouge internationale (CICR). "Mon message aux parties : concluez les discussions, relâchez les détenus rapidement et apportez le soulagement à des milliers de familles yéménites", a-t-il écrit. De son côté, le CICR s'est dit "prêt à faciliter tout libération de détenus (...) pour qu'ils reviennent dans leurs familles". La réunion d'hier devait porter sur la libération d'un premier groupe de 1 420 prisonniers, a indiqué cette semaine Majed Fadael, membre du comité gouvernemental chargé des affaires des prisonniers. Plusieurs échanges de prisonniers ont eu lieu entre les deux belligérants mais une libération de 1 420 détenus serait le premier échange d'une telle ampleur depuis le début du conflit en 2014.