La synchronisation dans le déclenchement de ces foyers laisse place à beaucoup de questions, notamment sur les causes. Tard dans la soirée de ce vendredi, une vingtaine de feux de forêt se sont déclenchés dans plusieurs wilayas du pays. La synchronisation dans le déclenchement de ces foyers laisse place à beaucoup de questions, notamment sur la cause. En effet, plus de 20 feux de forêt se sont enclenchés au même moment dans la soirée d'avant-hier vendredi dans 10 wilayas de l'ouest et du centre du pays. «Durant les dernières 24 heures, nous avons enregistré plus d'une vingtaine de foyers dans les wilayas de Sidi Bel Abbès, Boumerdès, Tlemcen, Tizi Ouzou, Oran, Mostaganem, Tipasa, Béjaïa, Chlef et Médéa. Les incendies les plus importants sont ceux d'Oran, Tlemcen, Chlef et Tipasa. Dans cette dernière wilaya, nous avons enregistré 10 foyers d'incendie qui menaçaient 12 villages dans la commune de Gouraya. Le plus important dans notre démarche était de sauver les vies humaines et les biens des citoyens. Nous avons réussi à sauver 25 personnes d'une mort certaine, mais nous avons tout de même déploré deux décès. Ce sont deux jeunes hommes qui tentaient de sauver leur poulailler», déclare le colonel Farouk Achour, directeur de l'information et des statistiques à la direction générale de la Protection civile, qui souligne que la situation très alarmante dans la wilaya de Tipasa nécessite un renfort de l'unité principale la wilaya d'Alger. Au moment où nous mettions sous presse, 11 incendies persistaient dans les wilayas de Tipasa, Chlef, Bel Abbès, Tizi Ouzou et Tlemcen. Notre interlocuteur précise que la situation est cependant maîtrisée. «Durant la nuit de vendredi à samedi, nous avons enregistré des vents violents qui ont contribué à la propagation des feux et nous ont empêchés de faire intervenir nos moyens aériens, qui n'ont pu participer aux opérations d'extinction des flammes que dans la matinée de ce samedi. Notre mission était encore plus difficile, notamment dans les endroits caractérisés par des terrains inaccessibles», ajoute le colonel Achour. Acte criminel ou phénomène naturel ? Notre interlocuteur reste formel : impossible de déterminer les causes avant l'extinction totale des feux. «Tant qu'il y a des flammes, il est impossible de connaître les causes ou de déterminer le coût des dégâts. Toutefois, la piste criminelle n'est pas à exclure. Il est possible que certains foyers se sont déclenchés de façon naturelle, mais impossible que tous les foyers le soient. Cela dit, seules les enquêtes diligentées par les services de sécurité peuvent déterminer les véritables causes et définir les responsabilités», abonde notre colonel qui estime que connaître les causes de ces incendies permettra à la Protection civile de déterminer les vulnérabilités des wilayas en matière de feux de forêt. Cela permettra également, selon ses propos, de renforcer les unités d'intervention. Advertisements