Les transporteurs privés desservant Filfila, Larbi Ben M'hidi, Bouzaâroura et d'autres agglomérations continuent depuis jeudi dernier d'observer un mouvement de grève occasionnant dans la foulée une grande pagaille à la gare routière de Skikda. Jeudi déjà, des dizaines d'usagers se sont retrouvés bloqués, en fin de journée ne sachant quoi faire et commençaient déjà à craindre de voir ce cauchemar se reproduire aujourd'hui (dimanche) avec la reprise des cours de leurs enfants. La grève enclenchée sans préavis a été décidée presque à l'improviste juste après le renforcement, ces derniers jours, du dispositif de contrôle suite à la flambée des cas de Coronavirus enregistrés dans le pays. Les transporteurs ont dénoncé à l'occasion ce renforcement de contrôle et de verbalisation jugeant qu'ils ne pourraient tenir longtemps devant les contraintes imposées, notamment celles en relation avec la limitation du nombre de voyageurs par rotation. Ils ont ainsi préféré attirer l'attention à leur manière, en prenant en otage des centaines d'usagers. Ces derniers, contraints de subir ce fait accompli, ont tenu à dénoncer pour leur part cet agissement en demandant aux pouvoirs publics de trouver une solution qui leur permettrait de regagner leurs postes de travail et à leurs enfants de rejoindre leurs établissements scolaires. Ils ont rappelé à l'occasion qu'ils refusaient de débourser quotidiennement 500 DA pour prendre un taxi ou recourir aux transporteurs «fraudeurs». «On ne peut pas se permettre de débourser 1000 DA par jour pour aller travailler», ont-ils précisé en espérant voir les responsables concernés agir pour trouver une solution à cette pagaille. Advertisements