Organisé par l'ambassade du Mexique en Algérie, en partenariat avec le Centre culturel universitaire d'Alger, l'exposition photographique collective est un clin d'œil à l'écrivain mexicain Octavio Paz. Cet événement est organisé en célébration du 30e anniversaire du prix Nobel de littérature décerné à cet écrivain mexicain pour son œuvre Le Labyrinthe de la solitude, en 1990. L'exposition intitulée «Une solitude bleue» de l'artiste Leïla Bakouche, réalisée au temps du coronavirus, est une traduction photographique du livre Le Labyrinthe de la solitude. Elle constitue une expression visuelle sur la parole de la solitude, la réflexion et la place de l'homme dans la société. Leïla a choisi d'interpréter le livre d'Octavio Paz sous une série de 20 photographies réalisées en noir et blanc. «Lorsque j'ai lu son livre, ma vision était très sombre. C'est pour cela que j'ai voulu interpréter les photos en noir et blanc. Personnellement, c'est comme ça que je vois la solitude, mais cela ne veut pas dire que ma vision est pessimiste», confie l'artiste Leïla Bakouche. Réaliser à travers son vécu personnel, l'artiste a souhaité partager une vision très personnelle et intime de l'œuvre mexicaine. Elle utilise la pratique du storytelling pour permettre aux sentiments d'avoir une collaboration entre l'artiste et les peuples. Une partie des photos a été prise dans le phare de la pointe d'Alger Cap Caxine, tandis que l'autre a été réalisée dans la maison du personnage que nous voyons dans la série de photographies. Un personnage qui s'est porté volontaire pour interpréter sa vision de la solitude. A noter que l'artiste est née à Alger en 1992. Naturellement, elle a toujours été attirée par les arts médiatiques numériques. Après avoir obtenu son diplôme, Leïla s'est immergée encore plus dans ses pratiques graphiques et photographiques, qui impliquent la découverte et la curiosité des espaces et des personnes. Elle prépare aujourd'hui un master en marketing digital et travaille en simultanée en tant qu'enseignante au Centre culturel universitaire d'Alger afin d'aider les étudiants à maintenir le même enthousiasme qu'elle a pour la photographie. En 2016, elle a été invitée à partager ses inspirations en tant que conférencière lors du Wikistage Annaba. Echo Pour ce qui est de la seconde exposition photographique qui a débuté le 10 novembre au niveau du Centre culturel universitaire d'Alger, elle concerne l'artiste Hamid Rahiche. Tout comme Leïla Bakouche, Hamid a été sollicité par l'ambassade du Mexique afin de réaliser une série de photographies rendant hommage à l'écrivain Mexicain Octavio Paz. Pour sa part, il a choisi de capturer l'essence même de la solitude à travers une série de 21 photos en couleurs, et non en noir et blanc, car c'est ainsi que Hamid voit le monde, en couleurs. Intitulée Labyrinthe, l'exposition est une réflexion sur le devenir et la réalité de la société mexicaine à l'époque où vivait Octavio Paz. Si une œuvre pouvait résumer la société mexicaine, ça serait celle d'Octavio Paz, Le Labyrinthe de la solitude. Dans la mesure où l'art nous invite à porter un regard nouveau sur le monde, Hamid Rahiche nous invite à la redécouverte du visible. Dans sa série de photos, l'artiste nous annonce l'avènement d'une société à travers l'image en instantanée de la cité Climat de France, à Alger. Une œuvre architecturale réalisée par Fernand Pouillon et construite à la même période où Octavio Paz a créé son œuvre qui lui a valu son prix Nobel. Hamid a donc essayé d'interroger l'individu dans la masse et dans l'espace. «J'ai essayé de créer un écho entre la société mexicaine et la société algérienne, mais sans forcément les comparer. Et, pour ne pas m'éparpiller, j'ai voulu parler de Climat de France», explique l'artiste Hamid Rahiche. En référence au «jour des morts», l'une des fêtes les plus importantes du Mexique, célébrée le 2 novembre de chaque année, Hamid Rahiche a souhaité mettre en avant à son tour l'une des fêtes musulmanes les plus importantes qui n'est autre que l'Aïd. Nous pouvons trouver tout ce qui est en relation avec la fête de l'Aïd dans plusieurs de ses clichés. Hamid est un photographe qui travaille sur les problématiques urbaines et les mutations sociales gravitant autour de la ville d'Alger et plus largement autour du territoire méditerranéen. Il a exposé dans plusieurs pays durant ses dernières années, notamment au Mali, au Maroc, en France, en Espagne, en Allemagne, et même en Finlande. Par ailleurs, sa présente exposition autour de l'œuvre d'Octavio Paz reste visible jusqu'au 17 novembre. Advertisements