L'ancien ministre de l'Intérieur Noureddine Yazid Zerhouni est décédé vendredi matin à l'hôpital militaire de Ain Naâdja (Alger), à l'âge de 83 ans des suites d'une longue maladie, a-t-on appris auprès de ses proches. Né en 1937 en Tunisie, le défunt avait rejoint les rangs de l'Armée de libération nationale (ALN) au sein de laquelle il est devenu membre actif avant d'intégrer le ministère de l'Armement et des Liaisons Générales (MALG) qui était le service de renseignement de l'ALN. En 1958, il dirige, au sein du Front de libération nationale (FLN) la création de la direction de documentation et de recherches (DDR), puis il est nommé pour diriger les services de renseignement de l'ALN. Il devient responsable, dès l'indépendance du pays, des services opérationnels de la sécurité militaire. En 1961, il fait partie de la délégation algérienne aux Accords d'Evian en tant qu'expert militaire. Après l'indépendance, le défunt a occupé plusieurs postes dont celui de ministre de l'Intérieur de 1999 à 2010 et vice-Premier ministre dans le gouvernement dirigé par Ahmed Ouyahia. Il a également été ambassadeur d'Algérie dans plusieurs pays, notamment à Washington, Mexico et Tokyo. Noureddine Yazid Zerhouni s'était distingué à la suite de l'assassinat par des gendarmes du jeune Massinissa Guermah, en le traitant de voyou. Massinissa était au contraire un élève brillant et très apprécié par ses professeurs. D'un autre côté, Zerhouni a eu l'immense courage en tant que ministre de l'intérieur en poste, de dénoncer la loi sur les hydrocarbures que l'ancien Président de la République avait confectionner pour les multinationales américaines. Il a de ce fait adressé une lettre à Bouteflika lui enjoignant de retirer le projet. Ce qui fut fait quelques mois plus tard. Mais Zerhouni n'échappera pas à la rancune de Bouteflika qui l' d'abord mis au placard avant de le dégommer définitivement des arcanes du pouvoir. Le défunt sera inhumé aujourd'hui samedi au cimetière d'El Alia à Alger. Advertisements