Des enseignants vacataires de la faculté des lettres et langues de l'université Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou (UMMTO) sont montés, ces derniers jours, au créneau pour réclamer le versement de leurs salaires qu'ils n'ont pas perçus depuis, disent-ils, le mois de septembre 2019. Ils ont ainsi enclenché un mouvement de protestation pour interpeller les responsables concernés sur cette situation. Ils ont aussi décidé, dans le même sillage, de garder les notes et les copies des examens jusqu'à la satisfaction de leurs revendications. Ainsi, dans une requête adressée au recteur de l'université, le Collectif des enseignants contractuels de la faculté des lettres et des langues précise, en outre, que «devant cet état de faits, et en guise de réaction à des promesses vaines, l'idée d'une action de grève a été écartée au profit de la décision unanimement adoptée de «retenir les notes et les copies des étudiants afin de donner plus d'ampleur à l'action de protestation et inciter les parties concernées (contrôle financier, rectorat, décanat, service du personnel, etc.) à se pencher sur cette situation de déni de droit qui n'a que trop duré», lit-on dans la missive des enseignants qui ajoute également que les protestataires considèrent, à l'unanimité, que «seule une dynamique de protestation vigoureuse pourrait amener la tutelle à prendre des mesures pour mettre fin à cette injustice». Les participants ont jugé qu' «un enseignant qui demande les frais de transport à ses parents pour aller au travail ne peut en aucun cas être rentable dans une salle de classe». Les protestataires qui disent avoir bravé les risques de contamination à la Covid-19 pour assurer la reprise et la continuité de l'activité pédagogique durant la crise sanitaire comptent poursuivre leur mouvement si rien n'est fait pour prendre sérieusement en charge leurs doléances. Par ailleurs, notons que, mardi dernier, la rentrée universitaire a été perturbée par l'action des enseignants vacataires de la faculté des lettres et langues et celle des diplômés de magister et de doctorat. Ces derniers ont même organisé, comme chaque semaine, un sit-in devant le siège du rectorat, au campus universitaire de Hasnaoua, pour réclamer leur recrutement. D'autre part, la nouvelle année universitaire s'annonce d'ores et déjà difficile à l'université de Tizi Ouzou en raison des mouvements de protestation enclenchés, aussi bien par des enseignants que par les étudiants de la faculté des lettres et langues. Ainsi, les étudiants du département d'anglais ont fermé carrément le portail du campus de Hasnaoua interdisant tout accès aux véhicules, et ce, en signe de réaction à une agression perpétrée par des extra universitaires. Advertisements