Premier du genre, ouverture hier de la première édition du salon algérien Virtuel sur la gestion des déchets, organisée par l'Agence nationale des déchets (AND). La ministre de l'Environnement, lors de son discours inaugural, porte ses espoirs sur les porteurs de projets et d'idées pour une meilleure gestion, collecte, tri des déchets managers. Son constat est en effet préoccupant quand elle affirme que pendant cette crise sanitaire, «l'Algérie a enregistré un accroissement continu des déchets ménagers et assimilés», résultat d'une consommation effrénée pendant le confinement, renforcée par l'usage intense des équipements de protection à usage unique individuels. Le problème de leur élimination, précise Nassira Benharrats, devient «aigu et leur gestion, collecte et traitement deviennent de plus en plus préoccupants». Elle appelle d'ailleurs les autres secteurs à mieux se mobiliser, un clin d'œil aussi aux opérateurs économiques, entreprises, collectivités locales et citoyens. «Chacun de nous se sent agressé et souligne le rôle des autres alors que nous sommes tous responsables de cette situation», indique-t-elle. D'ailleurs, elle est convaincue que cette rencontre virtuelle dont les travaux se clôtureront demain concrétisera des partenariats et conclura des relations professionnelles entre les participants pour dynamiser les situations professionnelles et économiques. La ministre insiste encore une fois sur l'importance de cette économie circulaire en appelant les jeunes investisseurs ou porteurs d'idées, de projets ou initiateurs de micro-entreprises dans la dynamisation de la gestion des déchets, leur recyclage et leur valorisation. Cela devient pour elle une priorité afin que ces jeunes interviennent sur le terrain. Lors de ce salon, tout un «stand virtuel» est réservé aux projets et innovations, à l'exemple de la start-up qui a présenté son projet consistant en un bac conteneur penché et enterré qui repose sur une fosse aménagée réservée au bord de la route. Il permet, selon Baghdadi, l'initiateur du projet, le stockage isolé des ordures et même la collecte des liquides issus de ces ordures. Un procédé qui permet aussi de réduire les rotations. D'autres projets étaient détaillés aussi. Des textes réglementaires pour la mise en œuvre de ce processus créateur d'emplois et de richesses sont en phase de finalisation, promet la ministre sans pour autant donner plus de détails. En matière de recyclage et de valorisations des déchets, une légère amélioration est observée depuis quelques années. 4080 entrepreneurs existent dans tout le pays contre 2900 il y a 6 ans, selon Asma Amal, directrice de développement de l'économie verte à l'AND. 467 670 tonnes de déchets plastiques (PET) sont générés annuellement et leur recyclage et valorisation permettraient, toujours selon Asma Amal, la création de 7600 postes d'emploi. Advertisements