La ministre de la Culture, Malika Bendouda, a supervisé, hier, l'ouverture du colloque national du romancier Abdelhamid Benhadouga. Dans son discours, elle explique que ce romancier fait partie de ses grands auteurs algériens porteurs de valeurs, tels que Malek Bennabi, Mohamed Dib, Assia Djebar ou Kateb Yacine. «Ses textes reflètent la maturité et la conscience intellectuelles. Et ce sont ses recherches très élaborées qui ont fait de lui un romancier réaliste. Il a vécu harmonieusement dans sa littérature et dans sa vie. Aujourd'hui, nous avons un devoir de mémoire envers les générations à venir. Bien que les conditions d'aujourd'hui soient très différentes de celles d'hier, le défi reste le même afin de valoriser davantage nos penseurs», a indiqué la ministre de la Culture. A la fin de son allocution, Malika Bendouda a décerné à l'écrivain et ami du défunt, Abdelhamid Harar, un prix. Il faut savoir que la conférence nationale organisée à la Bibliothèque nationale d'El Hamma est un moyen de reconnaître à leur juste valeur nos icônes culturelles. Moments importants de la vie de Benhadouga Intitulée «Le roman algérien… de la création à la consécration», la conférence nationale accueille plusieurs intervenants et chercheurs spécialisés dans l'œuvre de Benhadouga, dont Abdelaziz Boubakir, écrivain et traducteur, Abdelhamid Bouraoui, écrivain et chercheur, ainsi que Djilali Khellas, écrivain, mais aussi plusieurs autres durant les journées qui suivent. Les intervenants d'hier ont retracé les moments importants de la vie de ce grand écrivain, qui a été si longtemps oublié. Par ailleurs, ces trois intervenants ont publié, conjointement, un ouvrage dans lequel ils font le récit de la vie de leur ami Abdelhamid Benhadouga. Né en 1925 à Mansoura, dans la wilaya de Bordj Bou Arréridj, Abdelhamid Benhadouga est décédé en 1996. C'est un romancier, dramaturge, traducteur et nouvelliste algérien. Ses œuvres sont considérées comme fondamentales dans l'écriture en langue arabe. Il est l'auteur de plusieurs romans, dont le plus connu est Rih El Djanoub (Vent du Sud), qui a même été adapté au cinéma, mais aussi traduit en une vingtaine de langues, notamment en français, en allemand et en anglais. En plus d'autres romans, tels que Ban Essobh (La Mise à nu) ; Djazia et les Derviches ; Al Arwah al saghira (Les Ames vacantes), recueil de poèmes, il est aussi l'auteur de plus de 200 pièces radiophoniques réalisées entre 1957 et 1974. Advertisements