L'Entreprise nationale des industries de l'électroménager (Eniem), implantée à Oued Aïssi, à 7 kilomètres à l'est de Tizi Ouzou, est toujours bloquée. La tentative du président-directeur général du groupe public Elec El Djazaïr, qui s'est déplacé avant-hier sur les lieux pour essayer de convaincre les travailleurs à surseoir à leur mouvement de protestation, s'est avérée sans résultat. Et pour cause, les protestataires maintiennent leur position : poursuivre la grève jusqu'à la satisfaction de leurs revendications. Ces dernières consistent, pour rappel, en le départ du PDG et de tous les cadres dirigeants de ce complexe industriel. Mustapha Ferfar, qui a remplacé au début de cette année Djillali Kinane à la tête du groupe, s'est engagé à trouver des solutions à la crise que traverse l'entreprise en question. «Le PDG du groupe a promis de prendre en charge les revendications des travailleurs tout en leur demandant de reprendre le travail. Une proposition qui n'a pas été acceptée par les travailleurs qui ne veulent pas reprendre avant de le départ du PDG de l'entreprise et son staff dirigeant», a-t-on appris auprès des employés de la même usine qui, après un mois de mise au chômage technique, poursuivent toujours leur mouvement de grève paralysant carrément l'entreprise. Ils ont, d'ailleurs, organisé plusieurs marches au chef-lieu de wilaya et des rassemblements devant la direction générale de l'Eniem. Ils ont même observé des sit-in devant le siège de la wilaya. Le 2 janvier, un communiqué de la direction de l'entreprise avait annoncé la reprise de la production au sein de cette usine qui emploie 1700 salariés. Toutefois, le lendemain, les travailleurs ont refusé de reprendre le travail. Ils ont ainsi préféré maintenir leur mouvement. Rappelons que la décision de mise au chômage technique des employés de l'Eniem est liée, selon la direction, à l'arrêt de production provoqué par la rupture des stocks de la matière première et la persistance du blocage de la banque pour l'octroi des crédits nécessaires pour le financement des approvisionnements. Le PDG de l'Eniem avait évoqué aussi une autre raison de blocage, à savoir le lot de marchandises importé par l'entreprise qui se trouve bloqué au niveau des Douanes en raison de l'absence d'autorisation d'importation et d'exploitation de la matière première en ckd/skd. Une délégation du ministère de l'Industrie avait été dépêchée le 2 décembre 2020 à Tizi Ouzou, en vue d'examiner la situation, mais sans toutefois parvenir à convaincre les grévistes de mettre fin à leur mouvement de protestation. Advertisements