Le conflit entre les travailleurs et la direction de l'Entreprise nationale des industries de l'électroménager, (Eniem), devrait connaître son dénouement dans les jours à venir.C'est du moins ce qui ressort de la rencontre d'hier, à Oued Aïssi (Tizi Ouzou), entre les travailleurs de cette entreprise et le président-directeur général du groupe Elec El-Djazaïr, Mustapha Ferfer. Selon des travailleurs de l'Eniem qui ont assisté à cette rencontre tenue dans la cour de l'unité commerciale de l'entreprise, le P-DG du groupe, qui s'est rendu à Oued Aïssi, accompagné du directeur des ressources humaines et d'un membre du conseil d'administration, a promis de prendre en charge les revendications exprimées par les travailleurs dans les jours à venir. "Le P-DG du groupe nous a assurés qu'il était venu écouter les revendications des travailleurs et aussi nous rassurer quant à la prise en charge de la situation de l'Eniem. Sur ce point, il nous a expliqué qu'il est en train d'étudier, avec les responsables concernés, toutes les voies et tous les moyens possibles pour trouver la solution idoine pour relancer l'entreprise et garantir la pérennité des emplois. Mais, mieux encore, il a promis la satisfaction de nos revendications dans les meilleurs délais", nous a déclaré un travailleur qui a assisté à la rencontre. Selon des employés de l'entreprise, le premier responsable du groupe leur aurait même précisé que ces solutions seront annoncées d'ici à la fin de la semaine mais les travailleurs doivent reprendre le travail et mettre fin à leur mouvement de protestation entamé depuis l'annonce de la mise en arrêt technique de l'entreprise début décembre dernier. Selon nos interlocuteurs, les travailleurs sont sortis "satisfaits" de cette rencontre mais "pour reprendre le travail, ils préfèrent attendre la concrétisation des promesses du P-DG du groupe". Ce dernier, ira-t-il donc jusqu'à sacrifier l'actuel staff dirigeant de l'Eniem pour, ainsi, satisfaire l'une des deux principales revendications des travailleurs ? Dans sa dernière déclaration à la Radio nationale, le ministre de l'Industrie, Ferhat Aït Ali avait clairement souligné que même s'il est légitime que des travailleurs revendiquent un management de qualité pour l'entreprise, ils n'ont pas à choisir ses dirigeants. En même temps, le ministre n'a pas manqué de dresser un constat d'échec de la gestion de cette entreprise publique.