Le ministère de l'Industrie et des Mines vient de libérer l'autorisation de l'importation et d'exploitation de la collection CKD/SKD, nécessaire au montage d'appareils électroménagers par l'Eniem. L'entreprise, rappelons-le, a fait part, il y a quelques jours, de restrictions de la part du ministère de tutelle, de l'autorisation qui lui était octroyée pour l'importation de la matière première, l'empêchant, de fait, de procéder à l'enlèvement de sa marchandise importée au niveau des entrepôts portuaires d'Alger. La nouvelle de la levée de l'interdiction par le ministère de l'Industrie et des Mines était dans l'air. Elle fait suite à l'installation, le 5 juillet dernier, d'un nouveau comité d'évaluation technique (CET) pour statuer sur la délivrance des autorisations d'importation des collections CKD/SKD destinées à l'industrie de l'électroménager et l'électronique, selon des informations rapportées par les médias. Hier, le wali de Tizi Ouzou, en a fait l'annonce, en marge de sa viste d'inspection des chantiers de réfection des hôtels publics de la wilaya. Une nouvelle confirmée par le P-dg de l'Eniem, M. Mouazer Djillali qui a annoncé la fin des restrictions (autorisation CKD/SKD et remise à flots des lignes de crédits) qui ont obligé l'Eniem à la solution extrême, en mettant en congé anticipé les dix sept mille travailleurs qui devront reprendre le service, au début du mois d'août prochain. De fait, la crainte de la disparition de l'entreprise nationale pionnière dans le domaine de l'industrie électroménagère est évacuée. Des SOS avaient même été lancés sur les réseaux sociaux, appelant au sauvetage de l'entreprise et des milliers d'emplois. «Un crime économique et social», selon l'APW de Tizi Ouzou. Le P/APW qui avait reçu le, 22 juillet 2019, M. Djilali Mouazer P-dg de l'Entreprise nationale des industries de l'électroménager (Eniem), pour faire le point sur la situation de blocage que vit l'entreprise, qui «est en train de faire face à une situation extrêmement difficile qui menace son existence», avait même qualifié de «crime économique et social» les blocages subis par l'entreprise. «Le blocage de ses crédits d'exploitation et d'approvisionnement par la banque depuis le début de l'année, aggravé récemment par un blocage des autorisations d'importation des matières premières a paralysé complètement sa production et anticipé par voie de conséquence des départs en congé de plus d'un millier de travailleurs. L'entreprise se retrouve pratiquement dans une situation de chômage technique. Pire encore, cette situation peut provoquer à très court terme la fermeture complète de l'entreprise et mettre au chômage 1 735 ouvriers. Il s'agit là d'un crime économique et social», s'était inquiété Youcef Aouchiche. S. A. M.