Tout autant que les futurs concessionnaires, l'opinion publique est également à l'affût d'éventuelles informations sur le sujet. Annoncés officiellement pour avant-hier, dimanche, les premiers agréments provisoires d'importation de véhicules neufs pour les concessionnaires automobiles ne sont toujours pas libérés par le ministère de l'Industrie. Beaucoup d'interrogations sur les raisons de ce retard. Le département de Ferhat Aït Ali avait pourtant indiqué dans un communiqué jeudi dernier que les «opérateurs dont les dossiers remplissent les conditions fixées dans le cahier des charges obtiendront leurs agréments provisoires dès dimanche prochain (17 janvier)». Il affirmait même que cela leur «permettra d'entamer les procédures d'obtention des agréments définitifs et débuter l'importation, conformément au décret exécutif n° 20-227 fixant les conditions et les modalités de l'exercice de l'activité de concessionnaire de véhicules neufs». Hier, personne n'était en mesure d'expliquer ce retard, pas même le ministère de l'Industrie qui restait injoignable. L'annonce n'était pas la première du genre, car le ministère de l'Industrie avait déjà indiqué que les agréments allaient être délivrés le dimanche 10 janvier, mais rien n'a été fait. Devant l'absence de communication qui a suivi cette annonce, des rumeurs ont circulé sur les réseaux sociaux avançant plusieurs noms d'entreprises et de marques octroyées à des concessionnaires. Démenti du ministère Face à cela, le ministère a démenti rapidement les rumeurs en indiquant que «les listes relayées comme étant celles des opérateurs économiques ayant obtenu les agréments sont dénuées de tout fondement», et avertit que «la promotion de ces fausses informations met leurs propriétaires sous le coup de la loi». Dans une tentative d'avoir des informations sur le sujet, nous avons tenté de prendre attache avec des sources auprès du ministère de l'Industrie, en vain, notamment après que le ministre lui-même eut souligné qu'il n'allait pas communiquer la liste, mais que c'est aux opérateurs agréés de le faire. Nous avons alors contacté d'éventuels concessionnaires qui ont des chances d'être agréés, mais là aussi, rien n'a été divulgué, puisqu'ils nous ont affirmé qu'eux aussi étaient dans l'attente de l'annonce. Eux-mêmes ne trouvent pas d'explications au retard accusé par le ministère. Ce qui donne bien évidemment libre court au doute et aux rumeurs sur l'origine du blocage des agréments provisoires. Une grande partie des acteurs du secteur automobile, ayant présenté des dossiers, attend avec impatience la levée du voile sur cette liste, sachant que le comité technique interministériel qui accorde l'aval pour les prétendants à ces agréments a élevé sa cadence de travail et tient des réunions quotidiennes. Tout comme les futurs concessionnaires, l'opinion publique est également à l'affût d'éventuelles informations sur le sujet, au moment où le marché de l'automobile est totalement plombé. Les acquéreurs voudraient savoir l'identité des concessionnaires et les marques qui seront importées. Selon le communiqué du ministère, le même comité a procédé à l'étude de dix dossiers présentés par les opérateurs, dont neuf relatifs à l'importation des véhicules touristiques et un seul concernant l'importation de motocycles. Advertisements