Une grande figure de la poésie et de la littérature arabe vient de nous quitter. Oum Sihem, de son vrai nom Amaria Billal, est décédée dans la soirée de lundi dernier, alors qu'elle était âgée de 81 ans. Née en 1939 à Oujda (Maroc), Oum Sihem s'était installée à Oran après l'indépendance de l'Algérie où elle a d'abord travaillé en qualité d'enseignante de la langue arabe dans un lycée de la ville. Par la suite, elle s'est mise à contribuer dans les revues et les pages littéraires des journaux, notamment du le journal El Joumhouria, tout en animant une émission radiophonique, également consacrée à la littérature. Elle a laissé derrière elle plusieurs recueils de poésies et de nouvelles ainsi qu'un grand nombre de critiques littéraire, qu'elle a écrite de sa plume limpide au fil des années et des décennies. Plusieurs de ses poèmes ont été traduits de la langue arabe à la langue française par son amie, et non moins écrivaine, Insaf Amari. Pour l'anecdote, il faut savoir que le surnom d'Oum Sihem lui avait été attribué par le grand poète syrien Nizar El Kabanni, et depuis, elle avait décidé de le garder. Elle était aussi très active dans le milieu associatif, étant membre de l'association Moufdi Zakaria, ou encore l'union des écrivains algériens, et participait très régulièrement aux activités du CRIDISH ou de l'IDRH. Joint hier par téléphone, l'écrivain Mohamed Benziane a salué la mémoire d'Oum Sihem, qui la considère comme étant l'une des leaders de l'écriture féminine en langue arabe. «Oum Sihem était un modèle de générosité. Sa passion pour tout ce qui concerne la culture et la littérature était exceptionnelle. Elle était toujours jeune dans sa tête et prête à découvrir le monde. Avec son ami Belkacem Benabdellah, elle était celle qui avait le plus contribué à faire rayonner le journalisme culturel dans les journaux arabophones» Advertisements