Organisée par l'association étoile culturelle d'Akbou, cette 4e édition a été dédiée à Rabah Maraoui dit ammi Saïd, ancien secrétaire général de ladite association, décédé le 31 juillet dernier, des suites d'une longue maladie. Placée sous le thème générique “Poésie sans frontière, voyage au royaume de l'amour”, cette manifestation culturelle qui a eu lieu le week-end dernier, à la maison de jeunes Abderrahmane-Farès de la ville d'Akbou, a connu un engouement particulier. Il a été marqué par la présence d'un public nombreux venu rendre hommage à l'enfant prodige de la Soummam. Pour preuve, la cérémonie de recueillement, vendredi passé, sur la tombe du défunt. Par ailleurs, des conférences-débats autour de la poésie de l'amour ont été animées, durant ces deux journées, par des universitaires et autres spécialistes en la matière. Ainsi, le journaliste-écrivain Abdennour Abesselam a abordé le thème : “Le discours d'amour dans la poésie Kabyle”. En sa qualité de spécialiste de la langue et culture berbères, il reviendra sur la poésie de Si Mohand u M'hand, le dernier troubadour du XIXe siècle, surnommé le “Baudelaire kabyle”. Pour sa part, Hassan Helouane, professeur de littérature amazighe à l'université de Bouira, a animé une conférence sur “La poésie de l'amour dans les œuvres de Baudelaire”. Alors que M. Naâman, professeur à l'université de Tizi Ouzou, a développé le thème : “Nizar El-Kabbani, l'ambassadeur de l'amour”. Outre ces communications consacrées à la poésie de l'amour, des concours de poésie, des pièces théâtrales, une exposition et une vente-dédicace du livre sur la littérature de la langue amazighe, ont été organisées tout au long de cette rencontre, au niveau de la maison de jeunes d'Akbou. Ainsi, les membres de l'association Etoile culturelle, par devoir de mémoire, ont tenu à rendre un vibrant hommage à leur camarade disparu, en lui dédiant la 4e édition de ce festival poétique de la Soummam. Une manière de témoigner de leur gratitude envers l'un des piliers du mouvement associatif dans la région. Car, ammi Saïd, en plus de ses sacrifices consentis au service de la santé publique durant toute sa carrière professionnelle, était également un infatigable militant des causes humanitaires. Il ne cessait de mener des campagnes de vulgarisation et de sensibilisation sur le sida et la toxicomanie. Ancien correspondant de presse dans plusieurs journaux, le défunt était auteur de nombreux recueils de poésie et autres essais littéraires. En somme, toute sa vie était dévouée à la culture et à l'humanitaire.