Dans un post publié aujourd'hui sur son compte twitter, l'ancien ministre de la Communication et de la Culture Abdelaziz Rahabi soutient que « le rapport Stora ne prend pas en compte la principale demande historique des Algériens, la reconnaissance par la France des crimes commis par la colonisation ». L'ancien diplomate rappelle qu'« il ne s'agit ni de repentance, notion étrangère aux relations entre Etats ni de fonder une mémoire commune, les deux pays étant héritiers de deux mémoires antagoniques sur cette question ». Pour les reste, précise-t-il, « chacun doit assumer son passé et les deux Etats sont tenus de mettre en place les conditions d'une relation apaisée et tournée vers l'avenir ». L'historien Benjamin Stora a remis, mercredi dernier, au président français, Emmanuel Macron, son rapport « sur les questions mémorielles portant sur la colonisation et la guerre d'Algérie ». Ce rapport a pour but, a-t-il dit, de «décloisonner» des mémoires divergentes et douloureuses entre les deux pays, aux relations aussi étroites que complexes. Au lendemain de la publication du rapport, aucune réaction officielle n'a été enregistrée côté algérien. Seuls des titres de presse se sont emparés du sujet, dont certains ont exprimé leur déception face au refus de Paris d'aller dans le sens des excuses. Pour eux, « le président Macron n'a pas tenu ses promesses [en refusant les excuses] qu'il avait tenues à Alger lors de sa visite en tant que candidat ». Allusion faite à la déclaration, en 2017, d'Emmanuel Macron, alors candidat en visite à Alger, qualifiant la colonisation de « crime contre l'humanité ». Advertisements