Pour s'acquitter de leurs factures d'électricité et de gaz, les abonnés de la SADEG sont réticents face aux nouvelles technologies, comme le montrent les statistiques des dernières années. La Société nationale de distribution de l'électricité et du gaz (SADEG) a introduit le dispositif de paiement électronique dans le souci de désengorger ses bureaux et faciliter les transactions à ses clients. En quatre ans, seulement 1328 encaissements par le Net ont été enregistrés, ce qui est insignifiant lorsqu'on sait que la société compte pas moins de 300 000 abonnés. Qu'est-ce qui empêche l'essor du paiement électronique des factures ? «Effectivement, nous considérons que les encaissements effectués par le Net sont minimes et cela est dû principalement aux habitudes de nos clients – qui payent en espèces et en se déplaçant aux guichets –, et leur appréhension (vis-à-vis des nouvelles technologies, ndlr)», nous dira la chargée de communication de la SADEG/CD Béjaïa, Mme Laïdi. La concession de distribution de l'électricité et du gaz de Béjaïa invite ses clients à travers tout le territoire de la wilaya à adopter le mode de paiement électronique. Ce dernier permet d'effectuer le paiement des factures de consommation d'électricité et du gaz en toute sécurité, sans déplacement et surtout sans frais supplémentaires. Selon la SADEG, «après avoir enregistré 180 opérations pour un montant de 690 000 DA en 2017, nous sommes passés à 1328 opérations pour un montant de 4 738 000.00 DA en 2020», soit une progression timide de 1148 abonnés entre 2017 et 2020, lit-on dans un communiqué qui note, toutefois, que la crise sanitaire de la Covid-19, qui a vu la suspension des déplacements vers les agences, a conduit quelques clients à se rabattre sur le paiement électronique et c'est la période où le nombre d'utilisateurs a augmenté. Le client reste fortement attaché au payement par espèces. Pour s'en rendre compte, il suffit d'observer les chiffres du paiement par TPE (terminal de paiement électronique), qui est un autre moyen de paiement par carte interbancaire disponible au niveau de toutes les agences commerciales. «Cette option permet à nos clients une fois à l'agence d'insérer leurs cartes dans le TPE et le paiement s'effectue avec succès. Nous sommes passés de 5 opérations pour un montant de 40 000 DA en 2017 à 35 opérations pour un montant de 206 000 DA, soit un taux d'évolution minime malgré que cette dernière épargne à nos clients de disposer de la monnaie», selon la même source. La direction de distribution reste optimiste quant à l'avenir du paiement électronique en se basant sur l'expérience du règlement des factures au niveau des bureaux de poste qui est de plus en plus adopté par les citoyens. «Nous estimons enregistrer de nettes améliorations par rapport à ces options de paiement dans les jours à venir tout comme les paiements par les bureaux de poste qui étaient timides, voire insignifiants au lancement et qui ont atteint ces quatre dernières années 1 770 000 opérations pour un montant financier de 2 923 000 000 DA», précise-t-on. Pour rappel, les créances de la Sonelgaz représentent, à fin 2020, 680 milliards de centimes contre 440 milliards de centimes en 2019, soit un taux d'évolution de 52% qui sont détenus par les clients ordinaires avec 400 milliards de centimes, suivi par les administrations publiques avec 155 milliards de centimes dont 118 milliards en possession des APC et enfin les créances des industriels qui s'élèvent à 105 milliards de centimes. Advertisements