A l'occasion du 59e anniversaire de l'assassinat de l'écrivain Mouloud Feraoun et de ses cinq collègues par l'OAS à Alger le 15 mars 1962, un concours du meilleur portrait de ce pionnier de la nouvelle littérature francophone maghrébine est lancé depuis le 3 février dernier. L'initiative est à mettre à l'actif de l'association culturelle Mouloud Feraoun de Tizi Hibel, présidée par Mokrane Nessah. Le dernier délai de participation est fixé au 10 mars prochain. Les candidats intéressés sont invités à envoyer leurs portraits par mail à la page Facebook de Mokrane Nessah, avec nom, prénom, adresse et numéro de téléphone. Agréée au début des années 1990, l'association basée au village natal de l'illustre romancier kabyle s'est distinguée par l'organisation de plusieurs activités culturelles, mais aussi des actions de terrain en direction des plus démunis et d'autres destinées au renforcement des mesures préventives contre la Covid-19 (désinfection, distribution de bavettes et de couffins alimentaires aux artistes nécessiteux) comme ce fut le cas au début de la crise sanitaire. Véritable cheville ouvrière du mouvement associatif dans la région d'Ath Douala et ancien militant de la cause amazighe et de la démocratie, Mokrane Nessah tente malgré le manque de moyens d'insuffler une nouvelle dynamique à l'action culturelle dans la région. Il s'agit également de perpétuer l'œuvre et la mémoire de l'enfant de Tizi Hibel dont l'association porte fièrement le nom. C'est dans cette optique qu'il a été initié trois concours interactifs entre élèves des trois paliers d'enseignement. Le premier porte sur l'œuvre et la vie de Feraoun destiné aux collégiens du CEM Abdiche Mehdi (Larbaâ Nath Irathen), où Mouloud Feraoun a enseigné et écrit Le Journal (publié en 1962), le CEM Mouloud Feraoun au chef-lieu de wilaya et le CEM Alliche Youcef dans la commune d'Ath Mahmoud. Les deux autres concours sont dédiés respectivement à la dictée en tamazight et au meilleur portrait de Mouloud Feraoun lancés dans des écoles primaires. La réalisation d'une stèle à l'effigie du défunt écrivain figure également parmi les projets de l'association éponyme. Né en 1913 à Tizi Hibel (Tizi Ouzou), Mouloud Feraoun est tombé sous les balles assassines de l'OAS, le 15 mars 1962, à El Biar (Alger) avec cinq de ses compagnons (Ali Hamoutène, Salah Ould Aoudia, Marcel Basset, Robert Eymard, Max Marchand), tous dirigeants des Centres sociaux éducatifs (CSE). Il est l'auteur du Fils du pauvre(1950), La Terre et le Sang(1953), Jours de Kabylie(1954), Les Chemins qui montent(1957) et Les Poèmes de Si Mohand (1960). Le Journal 1955-1962 publié en 1962, Lettres à ses amis(1969), L'anniversaire (1972) et La Cité des roses(2007) ont été publiés après sa mort. Advertisements