Les opérateurs économiques multiplient les requêtes auprès des autorités locales pour doter les zones industrielles des commodités de base. Le taux d'avancement des travaux de viabilisation de la zone industrielle de Sidi Khaled, dans la commune de Oued El Berdi, au sud de Bouira, est de 71%, a-t-on appris auprès des responsables du secteur de l'industrie, et ce, à l'occasion d'une rencontre traitant de l'investissement organisée la semaine passée à la maison de culture Ali Zamoum. Les chantiers ont accumulé des retards importants, pénalisant le peu d'opérateurs ayant lancé leurs projets. S'exprimant devant des porteurs de projets en cours de lancement au niveau des Zones d'activités (ZAC), réunis dans le but de trouver des solutions aux multiples problèmes auxquels ils sont confrontés, le chef de l'exécutif de la wilaya de Bouira a rappelé que la pandémie Covid-19 a eu des répercussions sur les chantiers lancés dans tous les secteurs. «La quasi-totalité des projets, tous secteurs confondus, état presque paralysée», a-t-il dit. 13 projets en exploitation Le retard mis dans le raccordement des usines implantées notamment à la nouvelle zone de Oued El Berdi d'une superficie de 195 hectares a pénalisé les investisseurs. 13 projets sont entrés en exploitation sur les 80 retenus, a-t-on précisé de même source. «Le site n'est pas raccordé au réseau d'alimentation ni à celui de l'eau potable. Il n'y a ni éclairage public ni commodités de base. Comment voulez-vous qu'on soit productif et surtout concurrentiel ?», a déploré un opérateur qui a regretté, qu'en dépit des rencontres organisées dans le passé, les doléances des investisseurs sont restées sans suite. «La situation reste inchangée et elle risque de durer encore», se dit, pessimiste, un autre opérateur. Le raccordement de la nouvelle zone nécessite un budget important. «L'Etat n'est pas en mesure de dégager une enveloppe de 700 milliards de centimes pour les chantiers de viabilisation de la zone industrielle de Oued El Berdi», a rappelé le wali, en précisant que les fabriques entrées en exploitation sont raccordées à l'énergie électrique grâce à un montage financier auquel ont participé les opérateurs, la Société de distribution du gaz (SDC) et les collectivités locales. Le projet a nécessité, selon le responsable, une enveloppe de 9 milliards de centimes. Les usines sont alimentées à partir du poste source situé à l'ancienne zone industrielle, a-t-il indiqué. Par ailleurs, la situation dans laquelle se trouvent les 13 zones d'activité n'est pas reluisante. Plusieurs lots, attribués dans le passé, sont restés à ces jours inexploités. A Bir Ghbalou, pour ne citer que le cas de cette localité, où une zone d'activité est projetée, les autorités locales ont procédé à la récupération de plusieurs terrains attribués, selon des informations, à de faux porteurs de projets. Advertisements