La zone industrielle Sidi Khaled, dans la commune de Oued El Berdi, à une vingtaine de kilomètres du chef-lieu de wilaya de Bouira, est devenue l'une des priorités des pouvoirs publics. En hibernation durant de longues années, la zone en question, d'une superficie de 225 hectares, suscite l'engouement des investisseurs. Cependant, les investissements retenus au niveau de ce site ne sont pas encore entrés en production et en exploitation, a-t-on constaté lors d'une visite sur place. D'ailleurs, sur les 82 projets retenus au niveau de cette zone, 22 seulement sont opérationnels, 31 en cours de lancement, 9 à l'arrêt et 6 en cours d'annulation. Les sorties et les réunions organisées par les autorités locales appelant les opérateurs à lancer leurs projets n'ont pas produit d'effet. Ces projets ont mobilisé une enveloppe dépassant les 4 milliards de dinars. De nombreux investisseurs activant dans le même secteur ont été destinataires de mises en demeure. Récemment, le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales a clairement mis en garde, à l'occasion de sa visite dans la wilaya, les investisseurs n'ayant pas encore procédé au lancement de leurs projets, les menaçant de procéder à la récupération des assiettes de terrain. Au niveau de la zone Sidi Khaled, les exemples sont légion. Des faux investisseurs ont accaparé des assiettes de terrain depuis 2012 sans pour autant lancer leurs projets. Le premier responsable de la wilaya s'est montré menaçant lors de sa rencontre avec les investisseurs. «Je serai intransigeant envers les gens qui n'ont pas encore lancé leurs projets», menace-t-il, invitant son directeur de l'industrie et des mines à mettre en demeure ces derniers puis à procéder à la récupération des assiettes de terrain pour les attribuer à de vrais investisseurs. Ces derniers se plaignent de l'absence des commodités leur permettant de lancer leurs activités. Dans cette zone industrielle qui avait bénéficié, rappelons-le, d'une extension de 190 ha, le constat est accablant. Un retard énorme est accusé dans la réalisation des forages, des réseaux de distribution d'électricité et des accès. S'exprimant sur ce sujet, le wali, qui a reconnu le retard accusé dans la viabilisation de cette zone, a affirmé que ce problème sera résolu dans les prochaines semaines, dès que le bureau d'étude retenu présentera la mouture finale du projet. Outre ces contraintes, les études d'impact sur l'environnement qui ne sont pas encore faites. Les autorités locales ont par ailleurs invité les détenteurs de projets à redoubler d'efforts et à exprimer leurs besoins. Notons qu'un investissement important est retenu au niveau de cette zone ; il s'agit d'une usine de montage de véhicules utilitaires de la marque italienne Iveco.