Ce lundi 15 février 2021 le comédien, dramaturge et réalisateur Mohamed HILMI, de son vrai nom BRAHIMI Mohamed Ameziane, fêtera ses quatre-vingt dix (90) ans. Mohamed HILMI n'est pas à présenter. Il a marqué la vie culturelle de l'indépendance à nos jours. Son parcours est jalonné de réalisations radiophoniques, théâtrales et télévisuelles. Sa carrière artistique a démarré à dix-sept ans, lorsqu'il il assiste à un sketch Diviser pour régner dans lequel Hassan El-Hassani jouait le rôle de Nâainâa. À 13 ans, il quitte son village natal Azzeffoun pour s'installer à Alger. En 1947, on le sollicita pour un rôle dans la pièce Ould Ellil. Bachetarzi a commencé à lui attribuer des petits rôles. en 1949, il rejoint Rédha Falaki à la radio. Il écrit même une pièce radiophonique pour la chaîne kabyle qu'il interprétera avec Cheikh Nourddine et AbderIsker. En 1950, il renoue avec les planches. Après l'indépendance, il est l'auteur de nombreux sketches qui utilisent la chansonnette et s'impose comme le maître incontesté des comédies musicales. Il se lance ensuite dans la réalisation de téléfilms, courts et moyens métrages : Chkoune Yassbag, El Ghoumouk, Ec Chitta, Matfahmine, Listihlak etsurtout l'Après-pétrole (1986). En 1993, il signe ses feuilletons, EI Ouelf Essaib et démocracirque. Parmi les ténors de l'art dramatique qu'il a dirigé à l'écran Mahieddine Bachtarzi, yasmina et Ali Abdoun. Pendant la révolution, il milita au sein du Front de Libération Nationale et apporta sa contribution à l'indépendance du pays. Il publie ses mémoires, dans trois ouvrages : « De la flute du berger aux planches sacrées, « Parcours miraculeux », une et « Le présent du passé » ; laissant aux nouvelles générations de comédiens, dramaturges réalisateurs et historiens de la Culture son riche parcours qui pourra servir à des études académiques. Dans le volet droits d'auteur, il fut l'un des membres fondateurs de l'Office National des Droits d'Auteur (ONDA) en vue de permettre à l'Algérie d'étendre sa souveraineté sur ce domaine exercé par des sociétés françaises de droits d'auteur ; alors qu'il était sociétaire définitif des sociétés françaises des auteurs et compositeurs dramatiques (SACD) et des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique (SACEM). A ce titre, il a représenté brillamment l'ONDA et par voie de conséquence l'Algérie aux travaux de la commission technique littéraire, dramatique et audiovisuelle (CTLDAV) de la Confédération Internationale des Sociétés d'Auteurs et Compositeurs (CISAC). Nous prions Dieu de lui prêter longue vie et espérons que les médias écrits, sonores, et audiovisuels continueront à profiter de son existence pour se rappeler à son bon souvenir et recueillir auprès de lui les secrets de sa réussite pour en faire un exemple aux jeunes générations d'acteurs du monde culturel et par reconnaissance à ce qu'il a donné à notre culture. M. TAOUSAR Hakim Ancien Directeur Général de l'ONDA Advertisements