L'élimination de l'USM Blida face à l'USM Sétif, jeudi en quart de finale de la Coupe d'Algérie, a été fatale au coach roumain de Blida, Dan Anghelescu. Il n'a pas survécu à la défaite. Le lendemain, le club l'a écarté des commandes de l'équipe. L'intéressé revient sur les circonstances de son limogeage. Peut-on connaître les circonstances de votre limogeage ? A l'heure où je vous parle (samedi en fin de journée), le club ne m'a rien notifié. Toutefois, hier (vendredi) au cours d'une émission radiophonique, le président Zahaf a annoncé mon limogeage et a pris la liberté de porter de graves jugements de valeur sur ma qualité et mes compétences d'entraîneur. Vous semblez très affecté par les propos du président ? Il y a de quoi ! A-t-il le droit de se prononcer ainsi sur mes compétences ? Connaît-il quelque chose à ce domaine ? En tant que président, il a tous les droits de changer d'entraîneur, au moment qu'il juge opportun. Je lui concède de me mettre sur le dos l'élimination face à l'USMS, mais pas de critiquer mes compétences. Il a la mémoire courte. Quand j'ai pris Blida, le club occupait la 14e place. Je le quitte en le laissant à la 4e place, avec un match de retard. Avant mon arrivée, Blida n'avait pas pris un point à l'extérieur, ni marqué le moindre but. Sous ma direction, l'USMB a récolté huit points, deux victoires et deux nuls, à l'extérieur, sans oublier les six buts inscrits hors de notre stade. En quatre mois, j'ai abattu un énorme travail avec l'aide des joueurs. L'an dernier, Blida était classée 16e avant ma prise de fonction. Le club a bouclé la saison à la 7e place. J'ai quand même une part de mérite dans le bon parcours de Blida. Lorsque Zahaf est venu me chercher cette année, il m'a dit : « Dan évite-moi la relégation ». Je laisse le club à portée d'une place qualificative à la coupe arabe. Vous regrettez votre second passage à Blida ? Pas du tout. J'ai travaillé avec mon cœur, nuit et jour, pour faire de l'USMB une équipe respectable. Un entraîneur n'est pas éternel dans un club. Aujourd'hui, il est ici, demain, il sera ailleurs. Ainsi est faite la vie d'un entraîneur. Je quitte Blida la conscience tranquille. J'ai donné le meilleur de moi-même. Je n'ai jamais triché et je peux me regarder dans une glace. Blida demeurera pour vous une bonne expérience, malgré la fin hâtive de votre mission ? Tout à fait. Le seul point noir au tableau est la déclaration de Zahaf dans laquelle il a critiqué mes compétences. Je le laisse avec sa conscience et je souhaite à Blida une bonne fin de saison.