Le 17 janvier 1995 à 5h 46 (GMT +9) est survenu le tremblement de terre de Kobe (Japon), le plus meurtrier -6400 morts et environ 40 000 blessés - qui ait frappé le pays nippon depuis le grand séisme du Kanto qui avait anéanti les grandes de zones de Tokyo et de Yokohama. Dix ans après, entre le 18 et le 22 janvier dernier, un mois après le drame du tsunami et à l'occasion de la célébration du dixième anniversaire, a eu lieu à Kobe la Conférence mondiale de l'ONU pour la prévention des catastrophes naturelles à laquelle ont pris part des experts algériens. A l'issue de cette dernière a été élaboré un plan d'action englobant une série d'objectifs « pour assurer, au cours des dix prochaines années, la réduction des risques liés aux catastrophes naturelles dans le monde », a déclaré Jan Egeland, secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires. De cette dernière est né le Plan d'action Hyogo 2005- 2015, qui prévoit, dans les pays sujets à ces risques, le renforcement des capacités à lutter contre ces catastrophes et un investissement massif dans la prévention à travers un réel engagement politique. La délégation algérienne - composée de M. Mezdoua (ministère des Affaires étrangères), de Mme Aït Mesbah (ministère de l'Habitat et de l'Urbanisme), du docteur Ambar de l'Office national de météorologie (ONM) et du professeur Benouar de l'université de Bab Ezzouar - a pris techniquement part à la rencontre de Kobe qui s'est, en outre, articulée autour de trois principales composantes, à savoir le processus intergouvernemental, la discussion en sessions thématiques dans 5 secteurs (gouvernance, cadre institutionnel et réglementaire pour la réduction du risque ; l'identification du risque ; l'évaluation, la surveillance et l'alerte précoce ; l'établissement d'une culture de sécurité et de résilience ; la réduction des facteurs de risques fondamentaux) et le forum public. La conférence mondiale de Kobe, à travers le plan d'action de Hyogo, se veut une solution efficiente à la gestion des risques majeurs, notamment les séismes, à travers le monde en vue de réduire les pertes humaines et économiques. D'autant que, tel que le souligne Kheireddine Ramdane, ph-D génie civil, enseignant au département génie civil (USTO), également coauteur du rapport élaboré au Japon sur le séisme de Boumerdès, « au moins 10 000 personnes, selon l'USGS (U.S Geological Survey), meurent dans les tremblements de terre annuellement ». Et d'ajouter : « Rien que pour l'année 2003, il est survenu 700 désastres qui ont causé la mort de 50 000 personnes. En conclusion, l'Algérie, qui ne dispose pas d'une structure propre chargée de la gestion des catastrophes, doit suivre les exemples américain et japonais dans ce domaine. »