A l'arrêt depuis le 5 mai 2019, le projet du stade de 50 000 places en construction à Boukhalfa tarde à reprendre malgré les promesses. En visite d'inspection sur les lieux jeudi dernier, les membres de la commission sport et jeunesse de l'APW de Tizi Ouzou constatent que «malgré la visite du ministre de la Jeunesse et des Sports en deux reprises à Tizi Ouzou, pour porter des solutions à la contrainte technique qui a bloqué le projet, rien n'a été fait pour la concrétisation de ce projet important pour notre jeunesse». Des photos partagées sur les réseaux sociaux par cette commission le 4 mars nous donne à voir une pelouse toujours en attente de la pose du gazon naturel, envahie par des plantes sauvages, alors que des équipements acquis à coup de milliards sont livrés aux aléas climatiques et à l'abandon. Un document de la même commission énumère le reste à réaliser en travaux: terrain d'honneur en gazon Airfibr (une technologie unique de pelouse hybride destinée aux terrains de football, ndlr), terrain en gazon naturel, stade d'athlétisme, piste d'athlétisme, terrain de réplique, parking zone 4, revêtement des voiries, contrôle d'accès, système vidéo- surveillance, prestation signalétique, installation des sièges, approvisionnement et installation des équipements de plomberie, chauffage, ventilation et climatisation, plantation des espaces verts, réalisation des voies périphériques au projet. En juillet dernier, le ministère de la Jeunesse et des Sports et la wilaya de Tizi Ouzou ont décidé de résilier le contrat des travaux de réalisation de ce stade, détenu par l'ETRHB Haddad. Sid Ali Khaldi qui s'est enquis de l'état d'avancement des travaux au niveau des différentes structures de ce stade a insisté sur «la nécessité de relancer cette structure sportive tant attendue» et qui enregistre un taux d'avancement physique des travaux estimé à 85 %. Le DJS de Tizi Ouzou a été instruit de veiller, sous la responsabilité du premier magistrat de la wilaya, à l'application des mesures prises lors de cette sortie sur le terrain et d'accorder une importance capitale à ce projet, mais voilà que le chantier est toujours en stand-by. Les élus de l'APW qui ont visité le chantier jeudi estiment qu'«un autre appel d'offres national doit être fait pour une reprise effective des travaux, pour permettre à notre jeunesse de bénéficier de cette infrastructure». Confié à son lancement en 2009 au groupe d'Ali Haddad associé dans un premier temps avec l'entreprise espagnole FCC Construction avant que l'entreprise turque Mapa ne lui succède, ce stade dont le délai de livraison était fixé à 40 mois et devant être réceptionné en 2014 a connu plusieurs arrêts et reports de délais de livraison. Les problèmes financiers et juridiques qu'a connus l'entreprise réalisatrice de l'homme d'affaires Ali Haddad et ses démêlés avec la justice ont amené le MJS à annoncer la résiliation du contrat le liant à l'ETRHB. En février 2020, des élus du FFS et du RCD avaient demandé lors d'une session de l'APW une commission d'enquête sur ce projet ayant pris un retard sensible et dont le coût a été revu à la hausse pour atteindre près de 50 milliards de dinars. Advertisements