Interdite par loi, la modification des façades et des murs de séparation des logements sociaux prend de l'ampleur dans toutes les cités de la wilaya de Boumerdès. Outrés par ce phénomène qui enlaidit leurs immeubles, des habitants de la cité des 540 logements de Sablière, dans la commune de Boumerdès, interpellent pour la énième fois l'OPGI afin de sévir contre les contrevenants. «Il y a des gens qui ont tout modifié, y compris les murs en béton et les balcons comme c'est le cas au 1re étage de la tour n°2. Ces transformations sont visibles même de l'extérieur. Où sont les autorités ?», se demande un résident qui s'inquiète des effets de tels travaux sur la stabilité des blocs. Même les logements participatifs aidés (400 LPA) n'ont pas été épargnés, bien que les occupants se soient engagés à ne pas toucher aux structures des bâtiments ou à entreprendre des travaux sur les toits pour ne pas détériorer l'étanchéité. Accusé de laxisme, l'OPGI se contente de lettres d'avertissement sans toutefois passer à l'action. L'année passée, cet organisme a rappelé que «ces travaux inadmissibles sont en infraction avec les normes de l'urbanisme et des lois régissant la copropriété. Ces modifications risquent d'entraver la procédure d'obtention du certificat de conformité et de l'acte de propriété». Advertisements